En dépit des récents pics des primes relatives au cacao africain à la Bourse de New York, le scénario d’une bulle spéculative sur le marché reste peu probable. C’est ce qu’estime Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group dans une interview à l’Agence Ecofin.
Vers la fin du mois d’avril, la prime versée à la fève africaine franchissait la barre de 200 $ par tonne et atteignait les 240 $, le 1er mai, deux niveaux historiques qui ont suscité des craintes de nombreux courtiers.
Pour expliquer cette envolée, l’expert met en avant la baisse des livraisons de cacao asiatique vers les USA, du fait de la demande accrue en Asie, mouvement qui a conduit les négociants américains à se tourner vers le continent africain et plus particulièrement vers la zone ouest-africaine.
« La période pour les ventes spéculatives est déjà passée et ne pourrait plus se présenter pendant un bon bout de temps. Les marchés ne sont pas surévalués actuellement et les investisseurs spéculatifs devraient se retirer du jeu.», indique M. Scoville
S’il admet que le contexte reste tendu du fait de la perspective de baisse de production combinée à la nécessité d’acquérir du cacao plus que dans les proportions habituelles du côté des américains, l’analyste indique que le marché devrait se normaliser.
« Nous avons vu des pics. Je m’attends maintenant à ce que la tendance s’inverse. La révision à la baisse du surplus mondial de cacao en 2017/2018 [par l’Icco à 10 000 tonnes, ndlr] reste marginale et cela n’incitera pas à vendre. Les choses seraient plus intéressantes si la production africaine chute l’année prochaine.», ajoute-t-il.
Pour rappel, la tonne de cacao pour livraison en septembre à la Bourse de New York, s’est échangée la semaine dernière à 2 414 $, un niveau légèrement en baisse par rapport au tarif de la précédente semaine (2 460 $).
Avec l’agenceecofin