Le Crédit Communautaire d’Afrique, un établissement de microfinance de premier degré opérant au Cameroun, poursuit sa transformation en banque commerciale, a-t-on appris d’une source du processus ayant requis l’anonymat. « Un haut responsable a été recruté au sein de la structure. Au niveau des ressources humaines, il y a une ambiance de réorganisation des compétences et ils attendent toujours la décision de la Commission bancaire d’Afrique Centrale », apprend-on.
Le développement de cette société de microfinance est assez remarquable. Ses actifs immobiliers ont connu une progression rapide et aujourd’hui des observateur estiment que c’est cela le problème. Lorsque la valeur des immeubles d’un établissement financier atteint une certaine taille, on doit s’assurer que cette valeur globale ne présente pas un gros écart avec le capital, car la question serait alors de savoir avec quoi cet établissement a financé ce développement immobilier. « On peut craindre légitimement, que cela se soit fait avec les dépôts des épargnant, ce qui deviendrait alors un risque en terme de ratio », explique un expert en finance.
Il n’est pas clair si CCA fait face à ce type de défi. Dans les coulisses, on apprend que les immeubles ne lui appartiennent pas directement, mais plutôt à une société immobilière. Mais cette dernière serait elle-même actionnaire de l’établissement.
Début février 2016, on apprenait que la firme d’investissement AfricInvest envisageait d’investir dans le capital du CCA. En 2014, cet établissement revendiquait 359 000 clients.
Avec Agence Ecofin