La Côte d’Ivoire envisage de renforcer les conditions d’attribution de droits d’exportation de cacao, ont confié, à Reuters, deux sources au sein du Conseil du Café-Cacao (CCC).
Ce nouveau tour de vis au niveau de l’appareil de commercialisation est destiné à éviter la survenue d’une nouvelle vague de défauts de paiement, de la part des exportateurs locaux.
Selon la mesure, les soumissionnaires à l’octroi des droits d’exportation devront désormais obtenir de solides engagements financiers, de la part des banques et des contreparties impliquées dans leurs opérations. De même, le CCC compte infliger une amende aux institutions bancaires qui s’engageraient dans des manœuvres risquées avec les exportateurs.
D’après les analystes de Reuters, le renforcement du contexte de commercialisation devrait encore réduire le nombre d’entités agréées en qualité d’exportateurs de cacao en 2018/2019. Alors que l’effectif est passé de 93 en 2016/2017 à 72 en 2017/2018, il pourrait s’établir à 30 ou 40 pour le compte de la prochaine campagne.
Selon le cabinet d’analyse KPMG, les petits exportateurs ont fait défaut sur 148 000 tonnes de cacao en 2016/2017. Ces derniers, qui ont préfinancé leurs achats chez les producteurs grâce à des emprunts, ont entraîné un manque à gagner compris entre 100 et 200 milliards FCFA pour les banques ivoiriennes.