La Banque africaine de Développement (BAD) a démarré le 31 août, à Dakar, la première d’une série de cinq consultations régionales avec la société civile africaine. Prennent part à cette rencontre de trois jours, une soixantaine de personnes, membres de la société civile ouest-africaine et des représentants de la BAD.
« Les consultations régionales avec la société civile visent à renforcer les mécanismes pour aider la Banque dans la réalisation de son programme de développement », a indiqué le représentant résident par intérim de la BAD au Sénégal.
Nous avons besoin de l’engagement de la société civile africaine’’ a poursuivi Adalbert Nshimyumuremyi, économiste pays en chef, qui présidait la cérémonie d’ouverture, aux côtés des représentants de la société civile et des responsables de la Banque, en charge de ces questions. Selon Nshimyumuremyi, « le nouveau cadre d’engagement de la Banque offre des perspectives de collaborations plus étroites avec la société civile africaine » dans la perspective de la réalisation de la stratégie décennale de l’institution.
La BAD a retenu cinq priorités pour ses interventions au cours des dix prochaines années : Éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie, Nourrir l’Afrique, Industrialiser l’Afrique, Intégrer l’Afrique et Améliorer la qualité de vie des Africains à travers la création d’emplois pour la plus grande masse de sa population, en l’occurrence la jeune africaine.
La collaboration de la Banque et la société civile africaine « permettra d’économiser de l’argent et d’atteindre les populations les plus reculées » a soutenu pour sa part, Noel Kulemeka, chef de Division, Genre et la Société civile, à la BAD, lors d’une allocution à la cérémonie d’ouverture de la consultation de Dakar.
Évoquant les cinq priorités de la Banque, également désignées sous le nom de Top 5 », Kulemeka a souligné que « plus de 640 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité, tandis que près de 700 millions d’entre eux n’ont pas accès à une énergie propre ». Il a invité la société civile ouest-africaine à se joindre à la BAD pour relever ce défi.
S’agissant des autres priorités, le chef de la Division Genre et Société civile a insisté sur la transformation de l’agriculture africaine. « Bien que disposant de 65 % des terres arables du monde, le continent africain importe pour 35 milliards de dollars de nourritures chaque année », a-t-il déploré au cours de cette consultation régionale avec la société civile des pays d’Afrique de l’Ouest en particulier.
Il a ajouté que la BAD est « disposée dans le cadre de sa stratégie décennale à renforcer la collaboration avec la société civile ». « Nous avons besoin de vos compétences, de votre savoir-faire, de vos stratégies en matière de communication que vous développez envers les populations rurales », a-t-il poursuivi, précisant que la BAD est « passée à la vitesse supérieure en matière de collaboration avec la société civile ».
Des représentants de la société civile se sont réjouis de leur côté de la tenue de cette concertation régionale. De nombreux orateurs ont particulièrement apprécié la volonté affichée de la Banque de se faire mieux connaître des organisations de la société civile africaine.
Après la cérémonie d’ouverture des discussions se sont ouvertes entre les participants et les membres de la BAD dont plusieurs responsables ayant en charge des questions importantes qui ont fait le déplacement.
Les consultations régionales de la Banque avec la société civile visent à renforcer les mécanismes de partenariat et de collaboration pour aider l’institution dans la réalisation de son programme de développement.
Au total ce sont cinq ateliers régionaux qui seront organisés au niveau des communautés économiques régionales d’Afrique durant les quatre derniers mois de l’année 2016.
Selon la note conceptuelle qui explique l’organisation de ces consultations, régionales, outre la rencontre de Dakar, d’autres consultations régionales seront organisées en Tunisie, du 14 au 16 septembre, au Cameroun du 28 au 30 septembre, en Afrique du Sud du 14 au 16 novembre, et la dernière consultation régionale se tiendra à Nairobi au Kenya, du 30 novembre au 2 décembre 2016.
Ces consultations régionales contribueront à sensibiliser et à parvenir à un consensus sur les modalités de mise en œuvre et d’exploiter les avantages comparatifs des organisations de la société civile, selon toujours le même document.
avec financialafrik