Sensibiliser la population sur l’importance du manioc, examiner les progrès scientifiques récents, identifier et définir les priorités pour de nouvelles opportunités et défis et trouver un support pour la Recherche et le Développement insuffisant ou manquant ; voilà l’objectif de la 4ème conférence internationale sur le manioc organisé par le Partenariat mondial du manioc pour le 21e siècle (GCP21) qui s’est ouvert ce lundi 11 juin à Cotonou.
Après la Belgique en 2008, l’Ouganda en 2012 et la Chine en 2016, le Bénin abrite à compter de ce lundi jusqu’au vendredi 15 juin prochain, la 4ème conférence internationale sur le manioc. 11ème pays producteur et 5ème pays consommateur du manioc en Afrique, le Bénin accorde un intérêt particulier à la filière du manioc qui constitue l’un des principaux aliments de base de sa population. C’est d’ailleurs ce qui a justifie son choix par le Partenariat mondial du manioc pour le 21e siècle (GCP21) pour abriter cette conférence, selon Patrice Adébola, Directeur de l’Institut National de la Recherche Agronomique du Bénin (INRAB).
Plus de 500 participants dont des scientifiques, professeurs, techniciens, développeurs, administrateurs, donateurs, banquiers, représentants d’entreprises privées et bien d’autres acteurs venus des 105 pays producteurs de manioc et de certains pays développés sont réunis à Cotonou pour un rendez-vous qui s’annonce cruciale pour l’avenir du manioc. Organisée sur le thème « la transformation du manioc en Afrique », cette 4ème conférence internationale facilitera le processus de rapprochement entre le monde scientifique, les décideurs, les partenaires au développement, le secteur privé et les agriculteurs.
Productivité et transformation de la filière
Il sera en effet question de « la biologie et de la production du manioc » au cours de ces cinq jours au cours desquels les participants auront à échanger et réfléchir sur les différents problèmes des maillons de la chaîne de valeur de la production jusqu’à la transformation. Ce qui permettra d’accroître la productivité et la qualité du manioc et de ses dérivées dans les pays producteurs.
« Le manioc offre beaucoup d’opportunités pour le développement de l’Afrique avec des produits dérivés qui varient d’un pays à un autre »
a lancé la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique du Bénin Marie Odile Attanasso. Pour elle, la 4ème conférence internationale sur le manioc est une occasion unique que doivent saisir les acteurs de la filière afin « d’analyser les problèmes que rencontre la production et relever les défis de la filière. »
En mettant l’accent sur le rôle crucial de la recherche dans la transformation et le développement du manioc, le ministre de l’agriculture Gaston Dossouhoui a rappelé que ce tubercule nourrit près de 350 millions de personnes par jour en Afrique subsaharienne. Néanmoins, il existe encore de sérieux problèmes auxquels sont confrontés les acteurs de la chaîne de valeur pour améliorer la productivité de cette plante qui est la seule à résister aux changements climatiques. Les réflexions de cette 4ème conférence internationale sur le manioc vont aboutir à des solutions devant améliorer non seulement la productivité et la transformation de la filière mais aussi, sortir les producteurs de la précarité a martelé le ministre Gaston Dossouhoui.
Avec benintimes