L’émission phare de la radio nationale a reçu hier dimanche 10 juin 2018 s’est penché sur les 25 ans de la Cour constitutionnelle du Bénin. Pour en débattre, Me Bastien Salami était en face de son doyen, ancien bâtonnier, Robert Dossou. C’est pour la première fois que cette émission accueille un ancien président de la Cour constitutionnelle. Et justement, l’occasion a été mise à profit par un des auditeurs qui s’est permis de revenir sur le fameux KO fait par le président Boni Yayi à la faveur de la présidentielle de 2011. Plus précisément, l’auditeur a voulu savoir qui a favorisé le KO entre la Cour constitutionnelle et la Cena: “Entre la Cour et la Cena, laquelle des institutions a conduit le Bénin dans le KO de 2011?”.
Me Robert Dossou, comme à son habitude, n’a pas fait dans la langue de bois. Pour le président de la Cour au moment des faits, ni la Cena, ni la Cour Constitutionnelle n’ont conduit le Bénin dans un KO. « Ce sont les électeurs, ce sont les urnes”. Il précise que ce n’est pas juste de penser que lui seul, même s’il est le président puisse s’imposer aux six autres sages élargis à d’autres juges, soit au total 12 pour proclamer le KO. Me Robert Dossou soutient que la Cour et la Cena on travaillé sur la base des résultats sortis des unes et certifiés par les représentants des candidats au niveau des bureaux de vote. Il finit par trouver des boucs émissaires. A savoir que s’il y a fraude, alors tous les représentants des candidats se sont entendus sur le fait. Et au journaliste de lui dire que la Cour avait pourtant des représentants sur le terrain pour certifier de la sincérité des résultats.
A ce niveau, pour se défendre, Me Robert Dossou explique que la Cour n’avait pu avoir de représentants dans tous les bureaux de vote sur le territoire national. Regrettant qu’à la manœuvre de cette rumeur, on retrouve des intellectuels bien avertis de ces questions, Me Dossou a enfin souhaité que les Béninois mettent enfin fin à cette polémique qu’il qualifie d’ »imbéicilité, voire d’idiotie »
Il reste à vérifier si en 2011, la cour n’avait pas pu déployer des représentants dans tous les bureaux de vote. Ce qui est certain, aucune cour ne pourrait plus tenir ce discours pour justifier quoi que ce soit, vu qu’elle arrive désormais à envoyer des représentants dans tous les bureaux de vote.
Avec benintimes