Même si la petite annonce reste incontournable, les entreprises aiment élargir leurs sources pour trouver des candidats. En 2017, les réseaux sociaux ont fait une belle percée: un recruteur sur deux y a désormais recours, selon une enquête de l’Apec.
Pour les cadres à la recherche d’une opportunité professionnelle, être présents sur les réseaux sociaux, comme Linkedin, Viadeo ou Twitter, est plus que jamais indispensable. Car les entreprises donnent de plus en plus de place à ce canal lorsqu’elles cherchent à renforcer leurs équipes.
Une sur deux déclare avoir utilisé les réseaux sociaux lors de leur dernier recrutement cadre en 2017, selon l’étude sur le sourcing des candidatures réalisée par l’Apec. L’année précédente, elles n’étaient que 36% à l’avoir fait. L’usage des réseaux sociaux a été multiplié par quatre depuis 2008, met en avant l’association des cadres. Sans surprise, ce sont les entreprises œuvrant dans le secteur de l’informatique qui mobilisent le plus ce canal (69 %), suivies des celles issues du secteur des équipements électriques et électroniques (64%) et enfin, celles de l’ingénierie-R&D (61%).
Les recruteurs se servent des réseaux sociaux dans sept cas sur 10 pour approcher les candidats. Mais l’Apec souligne que c’est la diffusion d’offres qui est à l’origine de cette forte progression, les recruteurs utilisant les réseaux sociaux soit pour informer leurs contacts des postes à pourvoir soit directement le réseau social.
L’offre d’emploi reste la méthode privilégiée
Mais les recruteurs ne se contentent pas d’une seule source pour trouver des candidats, ils en utilisent cinq en moyenne. La publication d’une annonce reste incontournable, puisque 88% des recruteurs s’y sont pliés. Les candidatures spontanées sont aussi très plébiscitées : 61% des recruteurs vont y jeter un œil quand ils ont un poste à pourvoir. 58% font appel à leur réseaux professionnel ou personnel (anciens salariés en CDD ou intérimaires, prestataires, fournisseurs, clients…) pour trouver des candidats. La cooptation est utilisée par 42% des recruteurs.
Ces méthodes pour rassembler des candidatures n’offrent cependant pas le même taux de réussite. Les annonces restent les plus efficaces, 47% des postes ayant été pourvus par ce biais en 2017, mais en recul de 4 points par rapport à 2016. Le réseau de relation du recruteur est la deuxième source, avec 15% des postes pourvus par ce moyen, mais là aussi en en recul. Raison à cela : le marché de l’emploi est en train de se tendre, il y a donc moins de candidats sur le marché. Aussi,”les postes ont plus souvent été pourvus cette année par des moyens d’approche directe comme la cooptation les réseaux sociaux ou la chasse aux candidats et moins via l’offre et le réseau de relations du recruteur”, souligne l’Apec.
Le marché caché reste marginal
L’étude de l’Apec met aussi en avant un marché de l’emploi cadre transparent. Autrement dit, les entreprises font clairement état de leur besoin de recrutement, par la publication d’annonce. Il concentre l’essentiel du marché de l’emploi cadre et a même progressé sur la période 2008-2017 : en effet, 81 % des recruteurs avait publié une offre d’emploi pour faire connaître leurs intentions d’embauche en 2008 ; ils sont 88 % en 2017″, met en avant l’Apec. Une transparence dans laquelle la généralisation d ‘internet et des sites de réseaux sociaux a largement contribué. Le marché dit “accessible”, où le recruteur se contente des candidatures spontanées et des CVthèque ou encore des réseaux sociaux, est lui en légère augmentation d’un point, à 8%.
En revanche, le marché caché, celui où les recruteurs fait appel à son réseau, la cooptation ou bien approche directement le candidat est en recul. En 2017, le marché caché concerne 4% du marché de l’emploi global, en baisse de 2 points.
Avec bfm