La qualité de vie générale reste un facteur clé dans les décisions d’affectations de personnels au sein des multinationales. Selon le nouveau rapport de Mercer, les meilleures villes africaines pour les expatriés en 2018 restent quasiment les mêmes, avec Port Louis (Ile Maurice) en tête.
Où développer ses activités en Afrique et y affecter ses équipes sans avoir à se soucier de la qualité de vie ? Dans quelles villes africaines des travailleurs venus de n’importe quel coin du globe exerceraient dans des conditions de vie saines ? Autant de questions auxquelles répond l’enquête mondiale annuelle Mercer sur la qualité de vie publiée mardi dernier.
Le top 10 partagé entre l’est, le sud, le nord et l’ouest
Dans le classement global dominé par les villes européennes avec Vienne (Autriche) en tête, Port Louis (Maurice) arrive 83ème sur 231 et reste ainsi, pour la deuxième année consécutive la meilleure ville africaine pour les expatriés. Viennent ensuite les villes sud-africaines Durban (89è), Le Cap (94è), Johannesburg (95è) qui dominent le top 5 africain, lequel est bouclé par Victoria (98è), la capitale des Seychelles. Les cinq autres maillons du top 10 sont Tunis (114), Rabat (117è), Casablanca (124è), Gaborone (141è) et Dakar (163è).
Libreville (164) et Accra (165) ratent le top 10, tandis que des villes comme Le Caire (178), Alger (184), Nairobi (186), Kigali (190), Yaoundé (194), Luanda (201), Abidjan (208) ou encore Lagos (212) arrivent plus loin dans le classement mondial.
Au bas du tableau figurent Bangui (230), Khartoum (227), N’Djamena (226), Brazzaville (224), Kinshasa (223), Conakry (222), Nouakchott (221), Bamako (220), Niamey (218), Tripoli (218). Généralement en crise économique ou socio-politiques, en mal d’infrastructures appropriées ou soumis à des climats extrêmes, ces villes sont considérées comme celles offrant les moins bonnes conditions de vie aux expatriés.
Elément décisionnel pour les entreprises
Destiné aux multinationales afin de leur permettre de fournir à leurs expatriés des packages de rémunération justes et cohérents, le présent classement de Mercer est à sa 20ème édition. En amont, l’analyse a porté sur 450 villes à travers le monde, pour ne donner lieu qu’au classement de 231 d’entre elles. Pour y parvenir, 39 facteurs regroupés en dix catégories ont été déterminant, touchant l’environnement politique et social, l’environnement économique, l’environnement socioculturel, les conditions médicales et de santé, l’environnement naturel (climat, risque de catastrophes naturelles) l’éducation, les services publics et transports, les biens de consommation, le logement et les loisirs.
« La qualité de vie fait partie des facteurs importants dont les entreprises tiennent compte lorsqu’elles préparent des stratégies à long terme pour savoir où se développer et implanter du personnel mondial », a commenté Carl Van Heerden, Responsable chez Mercer et Chef de la mobilité mondiale pour l’Afrique.
Mercer a accompagné cette année son classement sur la qualité de vie avec un autre classement sur l’assainissement des villes. Ici sont passés au peigne fin des analystes les infrastructures d’élimination des déchets et des eaux usées, la disponibilité et la qualité de l’eau de la ville, le niveau des maladies infectieuses et la pollution de l’air.
58ème mondiale, Victoria est la meilleure ville africaine en matière d’assainissement. Durban (73) et Port Louis (80) lui emboite le pas, tandis que Johannesburg (81) et Le Cap est (84) complètent le top 5.
Avec latribune