Sauf tremblement de terre imprévisible, avant le prochain week-end, Patrice Talon rendra publique la liste de son nouveau gouvernement.
Est-ce un remaniement technique?
Est- ce un remaniement général, ou complet?
Difficile de le dire.
Le départ de Joseph Djogbénou du ministère de la justice pour la Cour constitutionnelle est un des motifs de ce remaniement.
Mais il n’est pas le seul, car après la démission de Candide Azannaï du gouvernement, on pouvait aussi opérer juste un remaniement technique. Ce ne fut pas le cas. Donc si le remaniement tout à l’heure était profond il n’y aura rien d’illégal.
Ce qui est à retenir ici fondamentalement, est que contrairement à hier, le chef de l’Etat trouve plus que nécessaire, désormais d’entrer de plein pieds, dans la politique politicienne.
L’opinion l’a déjà remarqué avec les marches de soutien honteuses du Prd autorisées certainement par le pouvoir pour faire plaisir à un courtisan, à un allié dit de taille, et incontournable.
A l’allure où vont les choses, surtout avec la fougue inattendue de Boni Yayi qui jure de faire mal lors des trois élections prochaines (Législatives, Municipales et la Présidentielle), quoi qu’il arrive.
C’est pourquoi le gouvernement annoncé, a des chances d’être renforcé politiquement. Surtout que les ministres actuels ont été cooptés depuis 2016 pour construire et pour faire le développement.
Les talents, les compétences, les éruditions, pour cette fois-ci, n’auront pas, beaucoup, nettement, la chance.
Aucun régime politique ne peut survivre à «l’apolitisme», surtout au Bénin.
Talon l’a appris â ses dépends, et ouvre progressivement les yeux pour corriger la pente.
Pourvu que cela lui réussisse
Avec benintimes