Accroitre les investissements et la compétitivité de la filière mangue au Sénégal, c’est l’objectif fixé par le protocole d’accord signé entre l’Etat sénégalais et l’IFC, la Société financière internationale du groupe Banque mondiale. Le financement inclut des phases d’accompagnement des différents acteurs de la filière mangue, à tous les niveaux de la chaîne de production, avec une attention particulière à la région de Casamance.
Au Sénégal, sur une production annuelle estimée entre 120 000 et 150 000 tonnes de mangues, seules 15 000 tonnes sont transformées ou exportées. Un énorme gâchis auquel l’Etat veut remédier en signant avec la Société financière internationale (IFC) un accord visant à développer la filière mangue.
Le pays, représenté par le directeur de l’Agence Sénégalaise pour la promotion des investissements et des grands travaux (APIX), Mountaga Sy et l’IFC, via sa directrice senior de la Société financière internationale (IFC), Ceyla Pazarbasioglu, ont signé le 30 mai à Dakar un protocole d’accord destiné à accroître les investissements et la compétitivité de la filière mangue au pays de la Téranga.
« Il est question d’un important projet qui va couvrir l’ensemble du territoire national, mais plus particulièrement la région de la Casamance », a déclaré Mountaga Sy, à l’agence de Presse sénégalaise (APS). Le projet financé par l’agence de développement américaine USAID, veut générer 10,5 milliards de Fcfa d’investissement dans le secteur de la mangue. Lequel deviendra de facto un contributeur majeur à la hausse des revenus des petits producteurs et à la création d’emplois.
Un accompagnement échelonné
Pour un accompagnement optimal « les acteurs de la filière mangue vont bénéficier de services de conseils répartis en six composantes », selon le directeur de l’APIX.
Une première étape consiste à appuyer la mise en œuvre d’outils de veille commerciale et de gestion des connaissances pour le secteur de la mangue ; mais également de relever les défis de l’industrie de la mangue. Ensuite, l’APIX va renforcer les liens entre les petits producteurs de mangue et les opérateurs de marchés en créant des clusters dans la chaîne de valeur avec des synergies de mutualisation.
L’agence prévoit aussi un appui aux fournisseurs de services post-récolte et logistiques dans le secteur de la mangue et la promotion de l’investissement privé dans l’industrie de la mangue. Mountaga Sy a également précisé à l’APS qu’au-delà du secteur mangue, le projet en cours vise à développer des analyses permettant de mettre en évidence les dynamiques de marché et de production. Et une attention particulière sera portée sur les conditions de participation du privé dans le secteur de l’agrobusiness.
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