Plusieurs directions et services du ministère des Finances sont impliqués dans la gestion de la solde.
Mais qui fait quoi ?
Ces dernières semaines, l’actualité a été agitée par le retour en scène de l’opération Epervier, du nom de cette vaste campagne d’assainissement des mœurs publiques lancée au Cameroun en 2006. Pour ce retour, le rapace a chopé des proies au ministère des Finances. Un réseau de fonctionnaires fictifs accusés d’avoir touché de faux rappels, a été démantelé.
Avec pour conséquence, le transfert et le dépôt à la Prison centrale de Yaoundé, des cadres de la Cellule informatique du ministère des Finances. Une actualité qui a fait jaser et qui a donné libre cours à toutes les supputations au sujet des personnes ou services qui seraient impliqués dans ces réseaux de faux et usages de faux. Notamment au ministère des Finances, qui a pourtant une organisation claire et précise de la gestion du fichier solde de l’Etat.
En effet, pour le commun des Camerounais, le
Recharger vos cartes visa en 1 minute sans vous déplacercircuit de traitement des dossiers concernant la solde serait complexe. Jusqu’au moment où on épluche sereinement les dispositions de la nouvelle organisation de la solde. On se rend compte en effet que la première étape consiste en l’émission des Actes. Une tâche qui incombe aux administrations et ministères. Ensuite, vient l’étape de l’Opération de saisie et contrôle qui se fait dans les sous-directions Contrôle, Gestion des Actes et Pension. Puis, les dossiers sont acheminés au Contrôle Trésor pour les validations avant traitement.
C’est à la quatrième étape qu’intervient le Cenadi (Centre national de développement de l’informatique) pour la préparation et le calcul de la solde et l’Edition des résultats. Il s’agit bien des résultats des validations avant traitement diffusés par le Contrôle du Trésor. Puis, c’est au tour de la Cellule informatique de contrôler ces résultats et de les renvoyer au Contrôle du trésor pour validation du mandatement. Ce n’est qu’après cette étape que le Cenadi ventile les résultats.
Validation du mandatement
A bien y regarder, le Cenadi par exemple dans ce schéma, et c’est un cas rare pour le souligner, serait exempt de toute implication dans la maffia orchestrée par les fonctionnaires véreux du Minfi. Car, cette structure n’intervient que pour préparer et calculer la solde, et éditer les résultats, alors qu’une validation préalable avant traitement a été faite. Et que, in fine, elle ne ventile que les résultats de la validation du mandatement opérée au Contrôle du trésor. Notons que le Cenadi est l’organe conseil du Gouvernement, des administrations, tant publiques que parapubliques en matière d’informatique, et même des entreprises privées. De ce fait, il veille au secret, à la confidentialité et à l’intégrité des données et des informations qu’il gère.
Par ailleurs, l’on ne perd pas de vue que c’est pour éviter toute sorte de trafic sur le fichier solde, que l’Etat avait instauré en son temps l’autorisation de payement, conséquence de la réforme Akame Mfoumou alors ministre des Finances. Cette disposition voudrait que celui qui signe l’autorisation de payement soit le Directeur de la dépense des personnels et de la pension pour des montants de 1 à 5 millions Fcfa. Au-delà de cette somme, c’est le Sg du Minfi ou le ministre des Finances qui signe l’autorisation de payement.
Des langues se délient depuis quelques jours pour questionner l’implication ou non de ces personnalités dans cette affaire dite de réseau de fonctionnaire fictifs qui secoue le Minfi. En tout cas, on est loin d’avoir eu toute la vérité sur cette affaire pour laquelle des personnes continuent à être entendues.