Les inégalités entre hommes et femmes engendrent un manque à gagner de quelque 95 milliards de dollars en moyenne par an pour l’Afrique subsaharienne, a estimé le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) dans un rapport publié le 28 août. « L’égalité des genres est une bonne chose en soi, mais souvent, c’est seulement lorsqu’on commence à parler d’argent que les gens se disent ‘mon dieu, il y a des conséquences si on ne fait rien’ », a affirmé Helen Clark, l’administratrice du PNUD à l’occasion de la publication du rapport annuel sur le développement humain en Afrique dans la capitale kenyane Nairobi.
«Si le continent comble l’écart entre les genres en matière de scolarisation, de travail, de santé et dans d’autres domaines, les objectifs de l’éradication de la pauvreté et de la faim peuvent être atteints», a ajouté l’ex-première ministre de Nouvelle-Zélande et la candidate à la succession de Ban Ki-moon comme secrétaire général de l’ONU.
Le rapport a également fait ressortir que les Africaines affichent un niveau de développement humain équivalant à 87 % seulement de celui des Africains.
Dans le chapitre économique, le PNUD souligne que 66% des femmes en Afrique travaillent dans le secteur informel non agricole et ne gagnent que 70 cents lorsqu’un homme gagne 1 dollar pour le même travail.
«Combler le fossé entre les sexes ne mettra pas seulement l’Afrique sur une voie de croissance économique à deux chiffres, mais contribuera également de manière significative à atteindre les divers objectifs de développement», a conclu le directeur du PNUD pour l’Afrique, Abdoulaye Mar Dieye.
Avec Agence Ecofin