Dans un communiqué du gouvernement néerlandais, les Pays-Bas et l’Australie tiennent la Russie responsable de la catastrophe du vol MH17 abattu par un missile au-dessus de l’Ukraine en 2014. Le Kremlin rejette l’ensemble de ces allégations.
Les Pays-Bas et l’Australie «tiennent la Russie responsable pour sa participation dans la destruction [de l’avion de la Malaysia Airlines]», a fait savoir le gouvernement néerlandais ce 25 mai. Le vol MH17 avait été abattu par un missile au-dessus de l’Ukraine en 2014. Selon le gouvernement néerlandais, cette déclaration pourrait ouvrir la voie à des poursuites judiciaires.
En plein Forum économique de Saint-Pétersbourg, alors qu’on lui demandait s’il jugeait possible qu’un missile russe ait abattu le vol MH17 qui s’est écrasé en Ukrain en 2014, le président russe Vladimir Poutine a répondu : «Bien sûr que non.» Quelques heures plus tôt, le Kremlin, par la voix de son porte-parole Dmitri Peskov, dément formellement toutes ces accusations.
«La destruction du vol MH17 a causé des souffrances irréparables», a souligné le ministre néerlandais des Affaires étrangères Stef Blokle 25 mai.
«En se basant sur les conclusions de la JIT [l’équipe des enquêteurs internationaux], il est maintenant évident pour les Pays-Bas et l’Australie que la Russie est responsable pour le déploiement du système de missiles Bouk utilisé pour abattre l’avion», a-t-il ajouté. «Le gouvernement agit ainsi pour rendre la Russie officiellement responsable», a-t-il souligné.
Cette déclaration intervient au lendemain des conclusions de la JIT, selon lesquelles le missile Bouk qui a abattu l’avion provenait de la 53e brigade anti-aérienne russe basée à Koursk. L’avion de la compagnie Malaysia Airlines reliant Amsterdam à Kuala Lumpur avait été abattu au-dessus de l’Est de l’Ukraine le 17 juillet 2014. L’ensemble des personnes présentes à son bord, en majorité des Néerlandais, avaient péri.
La Russie a une nouvelle fois nié le 24 mai toute implication dans le drame, en affirmant qu’aucun missile russe n’avait franchi la frontière russo-ukrainienne. Pour le ministère des Affaires étrangères, il s’agit «d’accusations gratuites visant à discréditer [le] pays devant la communauté internationale».
Selon le porte-parole du Kremlin, la Russie n’a pas été conviée à participer à part entière à l’enquête et ne peut donc s’en remettre à ses conclusions.
rt france