Dans le top 30 européen des facs et des grandes écoles dont les jeunes diplômés sortent avec les meilleures chances de trouver un emploi bien payé, les établissements français sont plutôt bien classés.
Ce n’est bien sûr pas le seul critère à prendre en compte au moment de choisir l’université ou la grande école qu’on aimerait intégrer ou dans laquelle on aimerait envoyer ses enfants. Mais le niveau des salaires que les jeunes diplômés obtiennent à leur sortie ou dans les premières années de leur carrière est un sujet à ne pas négliger. D’où l’intérêt de ce classement européen des universités selon la rémunération de ses diplômés. Un top 30 établi par le site britannique Emolument.com qui s’appuie sur un questionnaire auquel ont répondu 5.622 diplômés d’universités cinq à dix ans après l’obtention de leur sésame.
Sans surprise, c’est la Suisse qui domine logiquement ce classement. Les facs helvétiques squattent les quatre premières places de ce top 30. Leur atout? Le niveau de vie du pays. En Suisse, un habitant sur deux gagne plus de 5.600 euros brut par mois. Or les étudiants qui sortent de ces universités ont plutôt tendance à chercher un emploi localement plutôt qu’à l’international, notent les auteurs de l’étude. Voilà explique cette sur-représentation hélvétique en tête du classement.
Et la championne de ces universités est celle de Saint-Gall dans le nord du pays qui permet à ses diplômés de toucher quasiment 190.000 euros par an, soit plus de 15.500 euros par mois! Suivent trois établissements de Zurich et la London Business School, première école non suisse du classement.
Si la France ne classe aucun établissement dans le top 5, ses établissements les plus prestigieux restent néanmoins bien représentés dans la suite du classement. Quatre d’entre eux figurent dans le top 10, de la sixième à la neuvième place. Et l’école française qui offre à ses diplômés les meilleures rémunérations est HEC. Ils assurent gagner en moyenne 97.000 livres soit 114.200 euros par an. L’école de commerce de Jouy-en-Josas surclasse celle des Mines (107.000 euros), Polytechnique (103.600 euros), et l’École supérieure libre des sciences commerciales appliquées (ESLSCA) spécialisée dans l’audit et la finance. Au global, la France est d’ailleurs le pays qui placent le plus d’établissements dans ce classement (11 sur 30). Il s’agit pour l’essentiel des écoles spécialisées dans la finance et quelques grandes écoles d’ingénieur.
Des rémunérations très élevées pour les alumni de ses universités qui ne tiennent pas compte néanmoins de deux aspects que sont le coût de la vie dans les différents pays et les frais de scolarité. Ainsi, précise les auteurs de l’étude, l’indice du coût de la vie gomme l’avance helvétique dans ce classement puisqu’il est de 125,6 en Suisse contre 76,9 en France et 72,7 au Royaume-Uni. En ce qui concerne les frais de scolarité, ce sont cette fois les étudiants britanniques qui sont désavantagés puisque le coût des études est bien plus élevé au Royaume-Uni que sur le continent.
Dans la plupart des établissement britanniques, les frais sont de 10.500 euros l’année alors qu’ils ne sont par exemple que de 2.300 dans l’Université de Saint-Gall en Suisse. Sur ce point, si les universités françaises sont parmi les moins chère d’Europe, les grandes écoles présentes dans le classement sont elles les plus onéreuses. il faut ainsi compter 40.500 euros la formation de trois ans à HEC, soit 13.500 euros l’année! Ce qui pousse les étudiants à s’endetter. Des prêts qu’ils doivent rembourser dès la sortie et qui amputent donc grandement leur rémunération au début de leur carrière.
Avec BFM