Janngo, désormais premier start-up studio à impact social en Afrique, viens de réussir une levée de un million d’euros pour développer des solutions digitales auprès de PME dans une démarche inclusives.
Bingo pour Janngo, désormais premier startup studio à impact social d’Afrique ! Avec son concept original, l’entreprise qui crée, développe et finance des champions digitaux panafricains permettant aux PME de conquérir de nouveaux marchés, vient de réussir sa première levée d’amorçage d’un montant de 1 million d’euros.
Plus que des habitués, les bailleurs de fonds, eux, sont de fins connaisseurs des marchés africains et internationaux : la famille Mulliez, entrepreneurs français avec une vision patrimoniale et long terme de l’entreprise (Auchan) ; Clipperton, spécialiste français du conseil en fusions-acquisitions dans la tech et soutenu par la banque de financement Natixis ; et Soeximex, un groupe spécialisé dans le négoce alimentaire et surtout exportateur de référence dans l’automobile (PSA, Renault, Mitsubishi Motors via ses deux plates-formes de stockage à Anvers et au Havre).
Un projet convaincant pour les bailleurs
«Avec cet investissement, la famille Mulliez confirme sa volonté d’être un investisseur de sens en soutien à des entrepreneurs passionnés, avec une approche innovante et sur le long terme. Cet investissement est un signal de confiance en l’Afrique», déclare dans un communiqué conjoint Benoît Leclercq, président du pôle Innovation Métiers de la famille Mulliez.
«Janngo faisait partie des pépites à fort potentiel qui ont tout de suite convaincu l’équipe. Il n’est pas habituel pour une banque d’affaires d’intervenir en amorçage : cela témoigne de la qualité de la vision et de la capacité d’exécution autour de ce projet. Ce sont de futurs champions de l’industrie 4.0. en Afrique de l’Ouest et une valeur montante à suivre, qui conforte la position de force de notre banque d’investissement dans le secteur du digital», explique pour sa part Nicolas von Bulow, managing partner chez Clipperton.
Même son de cloche chez le groupe Soeximex : «Nous avons non seulement été convaincus par la pertinence du projet, mais également par l’enjeu sociétal qu’il représente. Nos racines africaines nous incitent à contribuer à rendre à cet incroyable continent ce qu’il nous a donné tout en en contribuant à faire émerger de nouveaux modèles économiques performants», souligne Christel Dagher Hayeck, une Dakaroise d’origine et dirigeante de Soeximex.
Fournir la technologie… et les capitaux
Derrière cette prouesse, Fatoumata Bâ, fondatrice et PDG de Janngo : «En créant Janngo, nous allons à la rencontre des PME africaines qui souhaitent accéder à de nouvelles opportunités de marché grâce à l’utilisation de nouvelles technologies afin d’améliorer leur performance au quotidien. Janngo leur fournit des plateformes digitales clés en main afin d’accompagner leur croissance, leur offrir de nouveaux débouchés, améliorer leur compétitivité, développer leur productivité, renforcer leur capacité et leur faire gagner du temps», explique Fatoumata Bâ, également co-fondatrice de la plateforme panafricaine de e-commerce, Jumia.
Pour cette dernière et ses équipes, Janngo tend d’abord à faciliter l’accès à de nouvelles opportunités de marchés aux PME africaines. Sur le Continent, celles-ci génèrent près de 17% et représentent près de 85% des emplois. Pour Fatoumata Bâ, le choix des PME est un grand défi et une meilleure réponse au «sentiment d’urgence» de créer massivement à travers les plateformes et l’écosystème de PME de la société, des emplois qualifiés, directs et indirects, afin de permettre au plus grand nombre de femmes et de jeunes d’avoir accès à un revenu stable et récurrent.
«Nous sommes convaincus que notre thèse centrale de soutien au PME est un formidable accélérateur de croissance, de par leur poids économique prépondérant. C’est dans ce cadre que Janngo a choisi de mobiliser des technologies et des capitaux, pour leur proposer de nouveaux outils, afin de leur permettre de générer des revenus additionnels, de renforcer leur capacité, d’accélérer leur croissance et de soutenir leur expansion afin de devenir de véritables champions nationaux, régionaux et panafricains», explique Fatoumata Bâ.
Aujourd’hui, c’est dans son nouveau bureau d’Abidjan en Côte d’Ivoire que Janngo teste et développe les plateformes digitales de ces futurs clients africains, et de leurs consommateurs. Pour le management du premier startup studio à impact social du Continent, l’objectif désormais tracé est «d’investir dans la croissance des startups et des PME dans une démarche inclusive pour booster la création d’emplois et le développement de compétences auprès des femmes et des jeunes».
Avec latribuneafrique