En mai, un spectacle à Xi’an, en Chine, a fait son entrée dans le Livre des Records pour le plus grand nombre de véhicules aériens non habités en vol simultané. Les compagnies technologiques du monde ont elles aussi découvert ce nouveau domaine d’intérêt que sont les drones de loisirs. La société Intel par exemple, auparavant connue pour ses processeurs et tablettes, est à présent célèbre pour ses spectacles de lumières réalisés à l’aide de drones.
En Russie, deux frères, Mikhaïl et Maxim Kaba, les fondateurs de DroneSwarm, sont devenus les pionniers de ce type d’événements dans le pays. « J’ai toujours dirigé des compagnies développant des logiciels, mais les quatre dernières années j’ai cherché une nouvelle sphère d’activité, confie Mikhaïl à Russia Beyond. Les quadricoptères m’ont de suite conquis. Avec mon équipe, j’ai mis en œuvre plusieurs projets impliquant des drones : livraison, inspection de bâtiment, etc. Néanmoins, ils rentrent tous dans les barrières législatives et organisationnelles ».
Un jour, Mikhaïl a visionné une vidéo de Marco Tempest, un cyber-illusionniste suisse basé à New York et fondateur de MagicLab. Il est connu pour sa magie multimédia et son utilisation des technologies pour produire d’époustouflantes illusions.
L’hiver était alors trop rude en Russie, « trop froid pour voler », assure Mikhaïl. C’est pourquoi les deux frères ont créé de mini spectacles chez eux. Plus tard, ils ont adapté leurs shows pour le plein air et ont fondé une nouvelle société, cette fameuse DroneSwarm.
Pour ce spectacle, cette dernière a dû mettre au point ses propres drones. Les frangins ont en effet testé ceux qui étaient disponibles sur le marché et ont réalisé qu’ils ne correspondaient pas à leur projet. Ils ont donc été dans l’obligation d’ajuster les quadricoptères pour leurs tâches et, plus important, pour le climat russe.
« Nous avons sélectionné un cadre, un spot lumineux large et brillante, un contrôleur de vol et d’autres composants prenant en compte le poids et la taille des drones ainsi que le temps de vol requis. La configuration actuelle est déjà passée par plusieurs modifications. Dans notre cas, chaque drone doit être aussi fiable que possible, car la qualité et la beauté du spectacle tout entier dépend de chacun d’eux », ajoute Mikhaïl.
En temps normal, Mikhaïl et Maxim arrange le plan du spectacle à l’avance : tout d’abord sur le papier, puis sur ordinateur et enfin par le biais d’un test de drones en utilisant un simulateur de vol. Selon Mikhaïl Kaba, la clientèle de DroneSwarm s’étend des autorités municipales, mettant sur pied des événements publics, à de simples citoyens organisant leur mariage ou des soirées privées.
« Nous n’avons pas encore présenté ce spectacle à l’étranger, mais avons discuté de cette opportunité », précise Kaba à Russia Beyond.