La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a qualifié d’«appel à commettre un acte terroriste» les paroles d’un député ukrainien de la Rada suprême qui a récemment insisté sur la nécessité de «détruire» le pont de Crimée.
Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a commenté les paroles du député ukrainien de la Rada suprême (parlement monocaméral) Igor Mosiychuk qui avait souligné la nécessité de «détruire» le pont de Crimée, en le qualifiant notamment d’«infrastructure d’ennemi».
«C’est un appel à commettre un acte terroriste», a déclaré Mme Zakharova aux journalistes de Nation News.
Auparavant, un journaliste américain avait publié dans The Washington Examiner un article intitulé «L’Ukraine devrait faire sauter le pont de Crimée de Poutine». L’article avait alors suscité une vague d’indignation en Russie. Dans un communiqué, la diplomatie russe a affirmé que la liberté d’expression ne pouvait justifier un appel aux attentats et aux meurtres. Le Kremlin avait de son côté qualifié la publication de «folie».
Le pont de Crimée, qui relie la péninsule au reste du territoire russe par le détroit de Kertch, a été inauguré ce mardi 15 mai, en présence du chef de l’État Vladimir Poutine.
Le Président russe a été le premier à traverser en 16 minutes le pont de Crimée à la tête d’une colonne de 30 camions qui devait tester sa résistance.
Le pont de Crimée, qui relie la Crimée et le territoire de Krasnodar est le plus long en Russie avec ses 19 kilomètres. Le chantier a été lancé en février 2016. La structure du pont repose sur 7.000 pieux et 595 pylônes. Au total, la construction du pont a utilisé tellement de fer, que ce serait suffisant pour ériger 32 fois la Tour Eiffel.
La capacité du pont est estimée à 40.000 véhicules par jour et 47 trains dans chacun des deux sens (14 millions de passagers et 13 millions de tonnes de fret par an). La vitesse maximale autorisée sur le pont est de 90 km/h.
Avec sputnik