Connu jusqu’à maintenant pour ses produits bancaires innovants, l’établissement financier lance sa filiale dédiée à l’assurance.
« Les chiens aboient. La caravane passe », dit le proverbe. Une invitation à tracer son sillon, en dépit des critiques, que semble faire sienne aujourd’hui Capitec Bank, l’établissement financier sud-africain qui a bâti son succès (10 millions de clients et 7 milliards de dollars d’actifs) grâce à ses prêts sans garantie à destination des populations défavorisées : attaquée depuis janvier par l’organisation américaine Viceroy Research, qui l’accuse de pratiques comptables douteuses, la banque a annoncé lundi le lancement de sa nouvelle filiale Capitec Insure, en partenariat avec son allié Sanlam, le premier assureur sud-africain.
Dans un premier temps, c’est un contrat d’assurance obsèques, émis par Centriq Life Insurance Company (une filiale de Sanlam) qui sera proposé à la clientèle. « Les polices d’assurance seront directement accesssibles via l’application bancaire de Capitec », a précisé Francois Viviers, le responsable marketing & communication du groupe financier, cité par notre confrère sud-africain Business Day. Pour le financier « …l’offre [de Capitec] sera sensiblement moins chère que celle de la concurrence ». Une affirmation qui selon Renier de Bruyn, analyste à Sanlam Private Wealth, laisse penser que l’établissement basé dans la province du Cap-Occidental, à Stellenbosch, « appliquera dans le domaine des assurances la même formule que celle qui a fait sa réussite dans la banque : un modèle à bas coût et une stricte évaluation des risques clients (moins de 6 % de créances douteuses) ».
Selon la Financial Services Conduct Authority, le régulateur financier sud-africain, il y avait 15 millions de polices d’assurance couvrant 19 millions de personnes dans le pays, à fin 2017 (sur un total de 55 millions d’habitants). Un marché que l’autorité publique de régulation estime à plus de 500 millions de dollars de primes annuelles.
Avec financial