- Des centaines de manifestations de fonctionnaires, appelés à la grève, sont organisées ce mardi en France.
- Les fonctionnaires protestent notamment contre la suppression annoncée de 120.000 postes d’ici à 2022.
- Education, transports, santé: de très nombreux secteurs fonctionnent au ralenti.
Pour la troisième fois depuis l’élection d’Emmanuel Macron, les fonctionnaires sont appelés à faire grève et à manifester ce mardi 22 mai 2018.
Selon Reuters, ce sont entre 130 à 140 manifestations qui sont prévues mardi, à l’appel des neuf syndicats représentatifs. Et pour la première fois depuis 2010, les dirigeants syndicaux défileront ensemble à Paris.
Près de 320.000 personnes avaient défilé en France le 22 mars, lors de la précédente journée de mobilisation.
La fonction publique compte quelque 5,7 millions d’agents en France.
Pourquoi les fonctionnaires manifestent
Le gouvernement a engagé fin mars des concertations avec les syndicats de la fonction publique territoriale, hospitalière et d’Etat en vue d’un projet de loi prévu pour le premier semestre 2019.
Les fonctionnaires et leurs syndicats protestent contre les mesures envisagées, et notamment:
- le gel du point d’indice,
- le rétablissement de la journée de carence,
- la suppression annoncée de 120.000 postes d’ici à 2022,
- le recours accru aux contractuels,
- la fusion de certaines instances de représentation du personnel,
- la mise en place d’une rémunération au mérite,
- l’introduction d’un plan de départs volontaires.
Sur RTL, Philippe Martinez de la CGT a déclaré:
“On manifeste pour défendre le service public, pour faire en sorte que dans ce pays, partout où on habite, on ait accès à un service public.”
Quelles professions sont en grève?
La mobilisation touche les secteurs de l’éducation, des transports, de la petite enfance, de l’énergie, de la santé, de l’audiovisuel, de la fonction publique territoriale.
La Poste, Pôle Emploi, où des suppressions d’effectifs sont annoncées, et Météo France devraient également être concernés.
Selon le syndicat SNUipp-FSU, un enseignant du primaire sur trois est en grève mardi. Ce chiffre monte à un enseignant sur deux en Seine-Saint-Denis, en Côte d’Or, dans le Puy-de-Dôme et dans l’Aude, selon France Bleu.
Dans certaines écoles primaires, la cantine n’est pas assurée.
Les syndicats de contrôleurs aériens ont aussi appelé à la grève, poussant la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) à demander aux compagnies aériennes de réduire leur programme de vols au départ et à l’arrivée des aéroports de Paris Orly, Lyon et Marseille.
Air France anticipe des perturbations et prévient que “des retards et des annulations de dernière minute ne sont pas à exclure”.
Paris Aéroport conseille aux passagers de contacter leur compagnie aérienne pour vérifier le statut de leur vol.