Pour remporter la présidentielle de 2016, l’équipe Trump aurait recouru à l’aide d’un émissaire de princes arabes, d’un spécialiste israélien de la manipulation des médias sociaux et d’un donateur républicain avec un passé controversé au Moyen-Orient, selon The New York Times.
Selon The New York Times, trois mois avant les élections de 2016 aux États-Unis, le fils aîné du Président, Donald Trump Jr., a rencontré un émissaire de deux riches princes arabes, George Nader, et le spécialiste israélien des médias sociaux, Joel Zamel. La rencontre a été organisée par Erik Prince, un entrepreneur de sécurité privé et ancien directeur des Blackwater.
«L’émissaire, George Nader, a déclaré à Donald Trump Jr. que les princes qui dirigeaient l’Arabie saoudite et les Émirats étaient désireux d’aider son père à gagner l’élection présidentielle. Le spécialiste des médias sociaux, Joel Zamel, a loué la capacité de son entreprise à donner un avantage à une campagne politique», écrit The New York Times.
Le média a précisé que l’entreprise de Joel Zamel, qui employait plusieurs anciens officiers des renseignements israéliens, se spécialisait dans la collecte d’informations et le façonnage de l’opinion publique par le biais des médias sociaux. Certaines entreprises liées à M. Zamel avaient également des liens avec la Russie. L’une de ces entreprises avait déjà travaillé pour les oligarques russes Oleg Deripaska et Dmitri Rybolovlev dans le cadre de leurs campagnes en ligne contre leurs rivaux commerciaux.
Selon les sources du média, Donald Trump Jr. «a répondu favorablement» et M. Nader «a été rapidement engagé comme proche allié par les conseillers de campagne Trump». Il a souvent participé aux réunions avec le beau-fils de Donald Trump, Jared Kushner, et Michael Flynn, devenu le premier conseiller du Président en matière de sécurité nationale.
Après l’élection de M. Trump, M. Nader aurait versé à M. Zamel une somme d’argent importante (jusqu’à 2 millions de dollars).
«Il y a des récits contradictoires sur les raisons du paiement, mais l’une d’entre elles pourrait découler du fait qu’une entreprise liée à M. Zamel avait fourni à M. Nader un exposé élaboré sur l’importance de la campagne des médias sociaux pour la victoire de M. Trump», signale le média.
L’enquête sur la présumée ingérence de Moscou dans l’élection présidentielle américaine de 2016 et les prétendus liens entre la campagne de Trump et la Russie est menée par le procureur indépendant Robert Mueller et le Congrès américain. Auparavant, M. Mueller est arrivé à la conclusion qu’il n’y avait pas eu de collusion entre l’équipe électorale de Trump et le gouvernement russe.
La Russie a à plusieurs reprises démenti toute ingérence dans les affaires intérieures d’autres pays ainsi que tentatives d’exercer une influence sur les processus électoraux. Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a qualifié ces allégations d’«absolument infondées».
Avec sputnik