La Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) prévoit de lancer un marché boursier dédié aux entreprises minières à partir de 2018 afin de permettre aux compagnies opérant dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) de lever des fonds en franc CFA, a rapporté l’agence Bloomberg le 24 août, citant un responsable de la place.
«Nous allons réviser nos réglementations en vue de lancer un marché réservé aux valeurs minières en 2018», a déclaré le directeur général de la BRVM, Edoh Kossi Amenounve, indiquant que le nouveau marché sera ouvert aux compagnies minières opérant dans la région.
M. Amenounve a également fait savoir que la place boursière régionale ouest-africaine a entamé des pourparlers en vue de nouer «un partenariat technique» avec la Bourse de Toronto et de «s’inspirer» du modèle canadien de marché boursier dédié aux entreprises minières. «Les discussions avec Toronto Stock Exchange devraient être achevées d’ici la fin de l’année en cours», a-t-il indiqué.
Le directeur général de la BRVM a précisé que le lancement d’un marché réservé aux entreprises minières répond au souhait de plusieurs compagnies opérant dans la région.
«La BRVM a été approchée par des sociétés minières qui souhaitaient augmenter les ressources en monnaie locale dont elles ont besoin. Certaines d’entre elles ont même sollicité une double cotation à Toronto et à Abidjan, mais le cadre réglementaire ne permet paas ce genre d’opérations pour le moment», a-t-il expliqué.
Les entreprises qui souhaitent s’introduire sur la BRVM sont actuellement tenues de fournir des comptes certifiés relatifs à au moins deux exercices. Or, les entreprises minières ont généralement besoin de fonds dès leur création pour entamer leurs activités d’exploration.
Les pays membres de l’UEMOA s’efforcent depuis quelques années de développer leurs industries minières. Le Burkina Faso, quatrième plus grand producteur d’or d’Afrique, est en train de développer de nouvelles mines d’or et de manganèse alors que la Côte-d’Ivoire, qui avait longtemps favorisé les investissements dans le secteur agricole, ambitionne désormais de développer ses gisements miniers non exploités. «Le développement du secteur minier a été extrêmement important au cours des dernières années, et nous voulons soutenir ce développement», a souligné M. Amenounve.