Les 22.000 pages de documents pourraient avoir été volées par un ancien salarié du constructeur naval français.
Le gouvernement australien a indiqué, ce vendredi, avoir demandé à DCNS de prendre de nouvelles mesures de sécurité en Australie où il se prépare à construire une nouvelle flotte de sous-marins pour 34 milliards d’euros, après les révélations sur une fuite massive de données, a annoncé un porte-parole du gouvernement vendredi.
Même si l’affaire s’avère moins grave, des entretiens sont prévus très prochainement entre la France et l’Australie. Paris doit maintenant garantir à Canberra qu’un tel incident ne puisse pas se reproduire.
Ce serait donc moins grave qu’on pouvait le craindre puisque, selon l’agence Reuters, qui s’appuie sur une source gouvernementale, les quelque 22.000 pages de documents volés à DCNS ne contiennent pas de données classifiées sur les sous-marins Scorpène vendus à l’Inde. Et il s’agirait bien d’un vol et non d’une négligence du groupe français.
À ce stade, les éléments identifiés après les révélations du journal The Australiansont des modes d’emploi des sous-marins Scorpène. Ils concernent notamment leur entretien et n’indiquent pas comment les détecter.
«Les documents qui ont été publiés (…) ont été étudiés et ne posent aucun risque du point de vue de la sécurité, car les paramètres essentiels ont été occultés», indique aussi, de son côté, le ministère indien de la Défense.
Toujours selon l’agence Reuters, les documents ont très probablement été volés par un ancien salarié français. Celui-ci avait été licencié pour faute après avoir travaillé chez un sous-traitant de DCNS où il assurait la formation en Inde sur l’utilisation des sous-marins.
Dès mercredi, DCNS n’excluait pas que cette diffusion massive de documents soit une opération de déstabilisation au moment où le groupe français négocie avec l’Australie un contrat de douze sous-marins de la nouvelle classe Shortfin Barracuda pour 34 milliards d’euros.
avec lefigaro