Le camp Trump a inauguré un nouvel angle d’attaque contre la candidate démocrate, qui aurait une santé trop fragile pour être présidente. A 68 ans, elle est pourtant plus jeune que son rival.
Le teint pâle, un pied qui trébuche, une tête qui dodeline bizarrement, un tabouret pour s’asseoir… les signes ne trompent pas pour Trump et ses partisans : Hillary Clinton est malade. Depuis quelques jours, les théories complotistes et pseudo-médicales courent sur les sites conservateurs américains et sur Twitter, sous les hashtags #Hillarystools (les tabourets d’Hillary) et #Hillaryhealth (la santé d’Hillary). Les détracteurs de la candidate démocrate avancent chacun leur tour un diagnostic, plus ou moins détaillé, sur l’état de santé de Clinton. Le site Breitbart, dirigé par Steve Bannon, le nouveau directeur général de campagne de Trump, assure même que « la santé de Clinton est en train de devenir une question majeure dans la campagne ».
Si Donald Trump n’a jamais relayé publiquement ces allégations, il n’a pas hésité à glisser des sous-entendus. Hillary Clinton « manque d’endurance mentale et physique pour affronter l’Etat islamique et les nombreux adversaires auxquels nous faisons face », a-t-il lancé lors d’un meeting la semaine dernière, avant de tweeter : « Où est Hillary ? Elle dort ! ! ! ! ! » Et son entourage s’en donne à cœur joie. Ce week-end, Rudy Giuliani, l’ancien maire républicain de New York, a insisté sur Fox News : « Je pense qu’Hillary est fatiguée… Elle a l’air malade. »
Les rumeurs sur l’état de santé de la candidate démocrate ne sont pas nouvelles. Elles sont nées en décembre 2012, lorsque Hillary Clinton, alors secrétaire d’Etat, s’est évanouie, épuisée par de longs voyages et atteinte d’un virus intestinal. Conséquence de sa chute, les médecins ont diagnostiqué une commotion cérébrale et un caillot de sang à la tête. Mais selon son médecin personnel, Lisa (…)