Dans son rapport intitulé « Women Matter » (Les femmes sont importantes), le premier sur l’Afrique portant sur le poids des genres au sein des élites africaines, le plus grand cabinet de conseil mondial McKinsey Global Institute (MGI) indique qu’il reste encore du chemin à faire en ce qui concerne l’égalité entre les hommes et les femmes. « L’égalité des genres demeure éloignée» confient Lohini Moodley et Tania Holt, deux associées du cabinet en Afrique du Sud, au magazine français Jeune Afrique.
Selon cette étude, les femmes sont plus présentes dans les conseils d’administration des grandes entreprises africaines en comparaison aux autres régions de la planète et leur statut au sein des exécutifs publics et parlements nationaux s’est amélioré.
Ainsi, selon le rapport les femmes dans les élites africaines se classent comme suit : 36% des promotions à des postes de responsabilité sont accordées à des femmes qui représentent à ce jour 29% des hauts cadres supérieures, 24% des parlementaires, 22% des membres de cabinets ministériels et 5% des DG.
Pour ce qui est de la comparaison avec les autres régions du monde, l’Afrique devance l’Asie et l’Amérique latine en termes de directrices exécutives et de places au sein des conseils d’administration. Sur les 210 sociétés africaines étudiées par le rapport, il ressort que 5% des DG sont des femmes, de même que 15% des membres des conseils d’administration (CA). Tandis qu’en Asie, elles représentent 4% des DG et 10% des CA ; en Amérique latine 2% des DG et 6% des CA. L’Europe quant à elle fait mieux pour les CA avec 18% mais moins bien que pour les DG avec 3% ; les Etats-Unis sont aussi à égalité avec l’Afrique avec 5% des DG mais en avance en ce qui concerne les CA avec 17%.
Les femmes parlementaires sont de plus de plus nombreuses sur le continent. Leur part dans les hémicycles nationaux s’élève à 24%, un taux qui place l’Afrique au-dessus de la moyenne mondiale qui est de 21%.
Avec Agence Ecofin