Au Tchad, cela fait une semaine que les partis politiques n’arrivent pas à s’entendre sur la composition du cadre national de dialogue politique (CNDP). Convoqués une première fois par le chef de l’Etat, ils ont demandé une semaine pour tenir des concertations. Mais, mardi 15 mai encore, ils n’ont pas pu s’entendre.
La deuxième rencontre de la classe politique pour mettre en place le cadre national du dialogue politique a tourné rapidement au chahut quand le chef de l’Etat a commencé la lecture de la liste des membres proposés par la majorité : « Propositions des représentants de la majorité : Moussa Kadam, Kram Ali Abel ». Au grand dam des opposants qui ont vivement exprimé leur désaccord.
Ensuite une partie de l’opposition, celle qui n’a pas contesté la naissance de la IVe République, a critiqué le chef de l’opposition. « En démocratie, tous les partis se valent. Un parti égal un parti, a rétorqué Djividi Boukar, l’un de ses représentants. Le chef de file avec les autres, ils ont exclu les gens qui avaient pris part au forum, mais maintenant le chef de file aura des difficultés ».
Finalement, le chef de l’Etat renvoie les partis politiques en leur proposant un procédé plus démocratique. « La démarche que je vous propose, c’est d’aller vous entendre et m’amener des listes consensuelles, a déclaré Idriss Déby Itno. C’est à cause de votre nombre, je pense, que vous n’arrivez pas à vous entendre, qu’il s’agisse de l’opposition ou de la majorité. Vous êtes des démocrates. Il faut procéder par élections ».
Une démarche approuvée par le coordonnateur du Front de l’opposition nouvelle pour l’alternance et le changement (Fonac), Mahamat Ahmat Alhabo. Reste à voir dans une semaine si les politiques tchadiens se sont enfin entendus… pour s’entendre.
Avec RFI