C’est dans le cadre d’un atelier de quelques heures organisé ce jeudi, par le réseau social des mutuelles sociales du Cameroun
« Ensembles pour une Afrique plus mutualiste et plus solidaire », c’est le thème central qui a conduit les travaux de ce jour, dont la première partie, la phase protocolaire a connu la présence des représentants du ministère du travail et de la sécurité sociale, du ministère de la santé publique, celui des petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat ainsi que du secrétaire général de l’Institut Panafricain pour le Développement.
Les participants, membres de la société civile œuvrant dans le cadre des mutuelles sociales, des collectivités territoriales décentralisées et même du parlement, ont par ailleurs eu droit à deux exposés dont les thématiques venaient comme un complément au thème central :
– Rôles, responsabilités et importance des mutuelles sociales dans la mise en place du système CSU au Cameroun
– Plan Stratégique National de promotion de la mutualité sociale au Cameroun.
Les réflexions menées pendant les travaux en groupe sont restées dans le même registre.
– Structuration du secteur de la mutualité
– Plaidoyer
– Financement des mutuelles
– Renforcement des capacités techniques et matérielles.
Pendant les allocutions, tous les panélistes se sont accordés sur le fait que la mise en place des mutuelles sociales dans notre pays, pour l’extension de la protection sociale devient une priorité pour le gouvernement, qui, malgré l’existence du programme intitulé « axe prioritaire du document de stratégie pour la croissance et l’emploi, pour la période allant de 2010 à 2019 », ou encore « le programme Pays pour la Promotion du Travail Décent du Cameroun 2014 – 2017 », seuls, 10 % de camerounais bénéficient de la couverture des risques sociaux. Le déficit est beaucoup plus élevé au niveau des travailleurs de l’économie informelle ainsi qu’au sein des populations rurales. Les mutuelles de santé fonctionnelles, pour ne citer que cet exemple sont passées de 112 en 2009 à 58 en 2014 et, le nombre de personnes couvertes serait de 62 898.
Un état de lieu qui a amené le gouvernement à engager, avec tous les acteurs, tant de la société civile que des autres entités, mutualistes ou non une réflexion sur les rôles et responsabilités à accorder aux mutuelles sociales, à travers le renforcement du cadre institutionnel d’appui, les réformes des mutuelles sociales et articulations avec d’autres institutions, les réformes du cadre juridique de ces mutuelles. Sur ce dernier point, l’on parle de trois avant projets de loi, notamment : Celui portant cadre général de la sécurité sociale, cadre général de création, d’organisation et de fonctionnement des mutuelles sociales et enfin, celui portant cadre général de la couverture de risque maladie.
Les propositions faites par les participants à l’issu de ce premier atelier sur la mise en place des mutuelles sociales au Cameroun vont constituer, à n’en point douter, le socle d’un nouveau départ afin que d’ici six mois, selon le vœu du premier ministre Philémon Yang, tous les camerounais, quelque soit le rang social, soient socialement couverts.
Nicole Ricci Minyem