A Maurice, les revenus générés par le sucre devraient progresser de 25%, cette année, passant de 8 milliards de roupies, en 2015, à 10 milliards de roupies. Cette progression est le fruit d’une bonne récolte et des prix élevés de la denrée.
«Nous estimons que le prix de la tonne de sucre passera de 13 166 roupies, en 2015, à 15 000 roupies, cette année. La production, elle, devrait être de 400 000 tonnes contre 366 000 tonnes, un an plus tôt.», a indiqué Devesh Dukhira qui dirige le syndicat de l’industrie sucrière de l’île.
Maurice bénéficiera également d’un contexte mondial marqué par une augmentation de la consommation, couplée à une stagnation de la production.
Cependant, tout n’est pas rose pour la filière et l’abolition des quotas sucriers dans l’union européenne (UE), à partir de l’année prochaine, plane comme une épée de Damoclès au-dessus du sucre mauricien. «Bien que l’Europe constituera toujours un marché intéressant pour nous, l’industrie se cherchera des opportunités sur des marchés de niche», explique Devesh Dukhira. Ainsi, l’île exporte sa production, depuis deux ans, vers le continent africain, profitant des facilités offertes par le marché commun d’Afrique orientale et australe (COMESA).
Jadis pilier de l’économie mauricienne, le sucre occupe aujourd’hui quelque 12 000 personnes et génère 1,8% du produit intérieur brut (PIB) de l’île.
Avec Agence Ecofin