«L’idée d’organiser le Salon international du bois d’Abidjan est née d’un groupe de citoyens ivoiriens qui, face à la déforestation galopante, veut contribuer à la sensibilisation pour la préservation de cette mine d’or verte. Les actions des initiateurs du Siba s’inscrivent donc dans la droite ligne des actions menées par le gouvernement et les organismes internationaux à travers la stratégie nationale de lutte contre la déforestation et la dégradation des forêts, mais aussi à travers le Plan d’investissement forestier (Pif). Le salon se veut être un lieu de réflexions sur les stratégies de conservation du bois à travers des conférences et ateliers qui vont réunir des professionnels du bois et des universitaires, mais aussi, d’exposition de produits faits à base du bois », a déclaré à la presse, Prof. Yoro Blé Marcel, Directeur scientifique de ce salon.
En cette qualité, ce socio-anthropologue a lancé un appel solennel à l’endroit de tous les professionnels du bois, des ministères concernés par les questions forestières, ainsi que la société civile et intellectuels de tout bord, pour une participation active à cette initiative : «On dit souvent que l’eau est source de vie, mais sans la forêt, donc sans le bois, il n’y a pas d’eau, il y a donc la sécheresse, la pauvreté, la maladie et la mort. Dans une perspective systémique, le bois est donc source de vie. C’est pourquoi le thème central du salon s’intitule : ‘’Le bois, source de vie et de développement économique : quelles stratégies pour son usage durable en contexte de déforestation et de changement climatique’’ ? ».
Maître de conférences à l’Université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan, Prof. Yoro Blé Marcel, avait à ses côtés Dr Kouyaté Oumou, chargé du comité d’organisation et bien d’autres acteurs concernés par le fléau.
Selon les statistiques du gouvernement ivoirien relayées par des organismes de la société de développement des forêts (Sodefor) et le Plan national de développement (Pnd), le couvert forestier du pays a connu une perte de 80% en un demi-siècle. De 16,5 millions d’hectares de forêt au début de l’indépendance en 1960, il ne reste que 2 millions de couvert en 2016.
C’est cette dégradation de la forêt ivoirienne qui a interpellé de groupe de citoyens ivoiriens qui ont décidé de monter au créneau à travers le Siba , prévu à la Caistab-Plateau.