Les populations du département de Ouaninou vivent dans la psychose, depuis la tuerie de trois femmes par, dit-on, un groupe de quatre personnes. Bayoko Masseba, âgée de 35 ans et Bakayoko Mama, 27 ans sont leurs deux dernières victimes.
Leurs corps ont été découverts le dimanche dernier, à 13 kilomètres de Ouaninou, dans une brousse du village de Komgbêkro, non loin de Babadougou.
A en croire une source très proche du dossier, un groupe de femmes rentrant du marché hebdomadaire de Ouaninou est poursuivi par des individus. Elles réussissent à s’échapper sauf deux d’entre elles.
Pour ce faire, une battue organisée par les villageois, le lendemain, permet de faire la découverte macabre. Les deux femmes sont retrouvées dans la brousse, mortes par étranglement. Leurs foulards solidement attachés à leurs cous. Les autorités administratives informées, alertent la brigade de gendarmerie de Touba. Celle-ci se rend sur les lieux avec un détachement de l’escadron de gendarmerie. Le constat d’usage est fait en présence des agents de l’Onuci.
Auparavant, c’était une septuagénaire qui avait trouvé la mort dans les mêmes circonstances. Elle aurait été enlevée sur la route du champ en compagnie de sa petite fille. Son corps a été retrouvé trois jours après. La jeune fille, quant à elle, a eu la vie sauve mais a été violée par ses geôliers. Cette dernière, aurait décrit un homme corpulent et de grande taille.
On aurait pensé à des crimes rituels. Mais, les corps trouvés ne portaient aucune mutilation. Les enquêtes situeront certainement sur les motivations réelles des bourreaux de ces femmes.
Ces crimes d’une rare cruauté ont entraîné un sentiment de peur chez la gent féminine de Ouaninou et chez toute la population. De moins en moins, les femmes sont autorisées par les époux à s’éloigner des domiciles, à fortiori, se rendre au champ. Des patrouilles de l’escadron de gendarmerie de Touba sillonnent régulièrement la région afin de mettre hors d’état de nuire ces tueurs de femmes.