La logique du silo est encore présente dans de nombreux secteurs d’activités, et plus étonnament, dans celui de la production de contenus. De fait, pour Karen McGrane, consultante à Bond Art + Science basée à New York, les entreprises, et surtout les médias, n’ont pas encore pris la mesure de l’ère du multi-supports. «Le New York Times a mis dix ans avant de changer son CMS (content management system), et autant avant de travailler sa base de données», raconte celle qui a conseillé de nombreux groupes médias américains, comme le prestigieux quotidien mais aussi les groupes Condé Nast ou Hearst. «Ils doivent évoluer, sinon ils meurent», observe la spécialiste en management de contenus.
Reste que le chemin vers une nouvelle approche est long. Pour les médias, il s’agit d’abord de quitter la vision court-termiste et de penser «un usage sur le long terme du contenu (…) qui devient lui-même adaptatif» «Le contenu est encore pensé pour une diffusion unique. C’est la logique du print», explique Karen McGrane à l’occasion de la conférence USI 2016 (Unexpected Sources of Inspiration) qui a lieu cet été à Paris.
Comment les contenus seront-ils consommés dans le futur? Quels sont les choix que doivent opérer les groupes médias? Et comment rentabiliser la production de contenus à l’heure de la crise?
avec renchweb