La propreté de l’eau de la baie de Guanabara fait polémique.
Les Jeux olympiques n’ont pas commencé, mais la polémique sur la propreté de l’eau de la baie de Guanabara où se disputeront les épreuves de windsurf et de voile semble ne pas prête de s’éteindre (la nage en eau libre aura lieu dans la baie de Copacabana).
Il faut avouer que les dernières nouvelles ne sont pas vraiment rassurantes pour les sportifs. Dans un article publié la semaine dernière dans le New York Times, un pédiatre local, le Dr. Daniel Becker, expliquait que «les athlètes étrangers vont littéralement nager dans de la merde humaine, et ils risquent de tomber malade à cause de microorganismes. C’est triste, mais également inquiétant». Pour Afrodite Zegers, membre de l’équipe néerlandaise de voile, qui s’est entraînée dans la baie, «il faudra penser à fermer la bouche quand l’eau va nous éclabousser».
Elle n’est pas la seule à conseiller cela. L’experte biomédicale Valerie Harwood a recommandé aux athlètes de «ne pas mettre la tête sous l’eau». Il faut dire que comme l’indique Gizmodo, le virologue qui a réalisé les tests de l’eau de la baie pour l’agence de presse AP, «d’un point de vue microbiologique, cette eau est comparable à celle des égouts».
Gizmodo a donc décidé de demander à différents chercheurs et médecins comment s’en sortir lorsque l’on est athlète dans ces conditions, sans attraper un peu tout et n’importe quoi:
«Si vous vous rendez à Rio ce mois-ci pour participer aux compétitions ou pour profiter de l’apocalypse en tant que spectateur, gardez à l’esprit qu’une exposition à l’eau vous garantit quasiment quelque chose qui peut causer une diarrhée, ou quelque chose de pire. Si vous ne pouvez pas éviter le contact avec l’eau, limitez le au maximum, douchez-vous fréquemment, et allez voir un médecin dès votre retour. Avec un peu de chance, vous vous en sortirez avec des nerfs d’acier, un système immunitaire amélioré, et un amour profond pour les merveilles que sont les installations sanitaires modernes.»
De leur côté, les organisateurs essaient de rassurer tout le monde comme ils peuvent. Comme le rappelle Europe 1, «l’organisation des JO ainsi que les autorités brésiliennes estiment que les zones où auront lieu les épreuves respectent les standards de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ajoutant que les athlètes n’auront qu’un contact limité avec les eaux contaminées».
Avec Slate