Alors que le président américain a de nouveau exhibé un décret signé de sa main actant le retrait des États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien, deux graphologues, Myriam Surville et Monique Riley, ont analysé l’autographe du locataire de la Maison-Blanche.
Une nouvelle fois, Donald Trump a mis en scène, mardi, dans le bureau ovale, la promulgation d’un document officiel devant les photographes. Le président américain montrait fièrement au monde qu’il venait de parapher un décret actant le retrait des États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien, une décision attendue mais considérée comme une «erreur» par Emmanuel Macron et d’autres dirigeants occidentaux. En bas de la feuille blanche qu’il tient fermement figure, sur toute la largeur, la signature du chef de l’État dessinée au feutre noir. Vive, sèche, nerveuse, elle est connue de tous. Mais que dit cet autographe de la personnalité de l’homme qui la réalise?
«La signature de Donald Trump est toujours la même. Elle est très architecturée et représente bien la personnalité de cet homme», juge la graphologue Myriam Surville, auteure avec Monique Riley d’un article dans la revue spécialisée La graphologie en avril 2017, dans lequel elle analyse cet autographe, ainsi que des documents écrits de la main du président américain. «Le but était de ne pas prendre en compte ce qu’on pouvait écrire sur cet homme que nous ne connaissons pas. Mais, rapidement, on se rend compte qu’il s’agit de quelqu’un qui a un ego surdimensionné avec un désir d’omnipotence et d’omniprésence qui semble être la pierre angulaire de sa personnalité», a-t-elle affirmé au Figaro.
La graphologue explique que la signature du président américain, qu’il affiche ostensiblement depuis le début de son mandat, est «d’un graphisme linéaire, raide et anguleux».
Feutre noir et présence massive d’angles
À partir de l’étude de trois documents écrits et signés par Donald Trump, dont l’un daté de 1987, alors qu’il n’a que 41 ans, les graphologues analysent un homme «sûr de lui, appliqué à faire impression, soucieux de son image et de son impact». «Le besoin de reconnaissance est flagrant avec, sous jacent, un besoin constant de conforter sa valeur», poursuivent les expertes.
Un autre élément a attiré l’attention de Myriam Surville et Monique Riley: l’utilisation systématique d’un feutre noir. Selon elles, cela «renforce une volonté de ne pas passer inaperçu, de faire de l’effet». Les graphologues jugent également que ce choix prouve qu’il est «guidé par son instinct» et «réagit de façon immédiate et sans appel, ce qui le conduit sur des chemins improbables qui peuvent, parfois, s’avérer judicieux».
Les expertes notent également que, dans la signature de Donald Trump, ce dernier enchaîne le prénom et le nom d’un geste «rectiligne et répétitif annihilant la spécificité de chaque lettre». Par ailleurs, le «D» de Donald et le «P» final de Trump sont «identiques par leur forme triangulaire développée en hauteur». Cela pourrait, selon elles, symboliser «des garde-fous ou des édifices».
Enfin, l’œil des graphologues est attiré par la présence «massive de l’angle dans les écritures de Donald Trump». Cela pourrait symboliser quelqu’un «qui recherche le conflit au lieu de l’éviter». Et d’affirmer: «Son côté direct, abrupt, catégorique, participe sans doute d’une logique binaire, d’une approche simplificatrice voire réductrice, à ses yeux plus impactante et plus efficace, niant alors ce qui le dérange ou tout ce qui pourrait être un obstacle sur sa trajectoire».
Avec figaro