Un an après la formation du gouvernement, Emmanuel Macron réfléchirait à un remaniement.
“Il faut savoir changer les joueurs fatigués.” La métaphore d’un proche d’Emmanuel Macron, citée par Le Parisien, doit sonner cruellement à l’oreille de certains ministres. Car si l’on en croit le quotidien dans son édition de vendredi, la rumeur d’un éventuel remaniement enfle au sein du gouvernement, un an après sa formation officielle. Le président de la République n’a d’ailleurs jamais caché qu’il évaluerait ses ministres au bout d’une année en fonction.
“Il considère que tout ce qui n’est pas lancé d’ici la fin de l’année n’existera pas”, dit un familier du président. Alors que les crises s’accumulent, “l’idée de rebattre les cartes se précise”, assure un autre.
D’où une certaine pression ressentie les membres du gouvernement. Tous? Non. Certains sont davantage dans le viseur. Nicolas Hulot, par exemple, se sentirait malheureux dans ses fonctions. Sa popularité en a fait un ministre emblématique, régulièrement soutenu par l’exécutif malgré ses différends avec le Président sur certains dossiers.
Une opération délicate
Mais depuis quelques mois, le ministre de la Transition écologique est plus effacé dans la défense de ses dossiers. “Il menace de partir, mais il sait très bien que s’il veut peser, c’est encore mieux de rester à l’intérieur”, balaie un marcheur. La ministre de la Culture Françoise Nyssen serait elle aussi en difficulté, tout comme le ministre de la Cohésion des territoires, Jacques Mézard.
Officiellement, l’hypothèse d’un remaniement est niée en bloc par l’Elysée et Matignon, où l’on évoque une rumeur “infondée”. “Le gouvernement est au travail avec une grande confiance du Premier ministre envers ses ministres”, dit Matignon. Les proches d’Emmanuel Macron font également remarquer qu’un remaniement est une opération délicate, dont il ne faut pas abuser au cours d’un quinquennat. Pour l’instant, rien n’est fait. Mais les ministres savent qu’il faut s’attendre à tout.
Avec bfm