L’information est révélée par nos confrères de l’hebdomadaire Jeune Afrique : Louise Mushikiwabo est fortement pressentie pour présenter sa candidature au prochain sommet de la Francophonie, en octobre. Une candidature qui serait portée par tous les pays africains et à laquelle la France serait plutôt favorable.
Les pays africains ont tiré les leçons de la précédente élection, explique une source bien informée, et négocient depuis des mois pour se mettre d’accord sur un nom. Cette source confirme l’information révélée par Jeune Afrique : il s’agit de Louise Mushikiwabo, ministre rwandaise des Affaires étrangères.
Et il semblerait qu’Emmanuel Macron voit plutôt d’un bon œil sa candidature. D’abord, parce que le président français n’entretient pas de relation particulièrement forte avec l’actuelle secrétaire générale, Michaëlle Jean. D’ailleurs, lors de la dernière journée de la Francophonie, en mars, Emmanuel Macron ne s’est pas rendu au siège de l’organisation. Il a préféré prononcer son discours à l’Académie française.
Une source diplomatique à Paris confirme à demi-mot que la candidature rwandaise ne dérange pas, et explique : « Emmanuel Macron a souvent dit que pour la Francophonie, le centre de gravité se situait quelque part du côté du bassin du Congo. » La France pourrait également profiter de l’occasion pour établir une meilleure relation avec le Rwanda, après 24 ans de crise diplomatique.
Mais rien n’est encore officiel. Louise Mushikiwabo ne s’est pas exprimée publiquement sur la question, et Michaëlle Jean, elle, a encore cinq mois pour faire campagne et tenter d’être réélue.
Avec RFI