Angola Airlines, plus connue sous l’acronyme de la TAAG (Transportes Aéreos Angolanos), a besoin de liquidités pour assainir ses comptes. Les besoins en recapitalisation du groupe s’élèveraient à quelque 952 millions de dollars, versés par le gouvernement d’Angola, puis mobilisés pour le règlement d’une partie de sa dette.
L’information a été fournie le mardi 8 mai à Luanda par le président du conseil d’administration de TAAG, José Kuvíndua, lors de la présentation du plan stratégique de la compagnie pour la période 2018-2022.
Les comptes de la TAAG avaient été plombés par la nécessité de payer les emprunts contractés pour l’acquisition, depuis 2015, de trois nouveaux appareils, ainsi que les visites de maintenance des avions. Le président de la compagnie, José Kuvíndua, a de ce fait souligné l’importance de la réception en temps opportun de la subvention en provenance des caisses de l’Etat angolais. Les responsables ont fait état d’un besoin urgent d’une nouvelle injection de capitaux d’au moins 150 millions de dollars pour éliminer ou réduire le déficit.
Un milliard de dollars de dettes à éponger
Selon les propos du responsable relayés par Macauhub -édition en ligne spécialisée dans l’information économique des pays lusophones- cette recapitalisation devrait servir à rembourser la majeure partie d’une dette estimée à un milliard de dollars.
Pour permettre à l’entreprise de fonctionner normalement et de faciliter le programme d’expansion de ses activités, les dirigeants de la TAAG ont estimé qu’il faudrait injecter entre 100 et 150 millions de dollars dans le fonds de roulement de la compagnie entre 2019 et 2020. La société a expliqué l’aggravation des comptes par une provision totale de 21 millions d’euros sur les six premiers mois, pour honorer des dettes fiscales impayées à l’étranger au cours de l’année 2010.
Autre cause évoquée : la réduction de la subvention sur le carburant et la provision pour l’impôt à payer. «La compagnie doit recevoir un montant minimum de 10 millions de dollars par mois», a déclaré Kuvindua.
Avec latribune