Dans son rapport sur l’évolution de la situation économique et financière des pays de la Cemac, présenté lors de la dernière réunion des ministres de la zone franc, en avril 2018 à Paris, la Beac soutient que la croissance économique, qui s’est établie à -1% dans cet espace communautaire en 2017, est en partie imputable aux performances mitigées du secteur primaire, plombées par les activités extractives et agricoles.
«Le recul de la croissance du secteur primaire résulte de la décélération des activités des industries extractives, qui a exhibé une contribution négative à la croissance de -0,8 point, contre -1,7 point un an plus tôt, en dépit des performances du champ pétrolier Moho-Nord, qui a atteint son plein potentiel de production au Congo. En outre, le niveau des activités de la branche agriculture, qui demeure en-dessous de son potentiel, grève la croissance à hauteur de 0,2 point, contre +0,3 point en 2016, malgré les nombreux programmes publics visant à accroitre le niveau de production, notamment les projets Agropoles au Cameroun, la Gabonaise des réalisations agricoles et des initiatives des nationaux engagés (projet Graine) au Gabon, et la relance des villages agricoles au Congo.», explique la Beac.
Concrètement, à cause d’une production pétrolière qui a reculé de 4,8 %, à 42,1 millions de tonnes en 2017, le secteur pétrolier, «dans une proportion moindre qu’en 2016 (-6,3 %), a reculé de 2,2 %, tandis que le secteur non pétrolier a réalisé une progression de 0,3 %».
Dans le même temps, l’activité agricole de la sous-région a été marquée, apprend-on, par «unebaisse de la production de coton-graine de 18,7 %, à 337,6 milliers de tonnes ; une baisse de la production de bois en grumes de 4,7 %», en dépit d’un « augmentation de la production de cacao (+5,0 % à 301,5 milliers de tonnes)».
Avec investiraucameroun