Les membres du Conseil d’orientation et de supervision de la Liste électorale permanente informatisée (Cos-Lépi) ont été finalement installés hier mardi 08 mai 2018. Leurs missions et la durée de leur mandat montrent sans doute qu’il ne devrait plus y avoir une nouvelle équipe avant les législatives de 2019.
Les membres du Cos-Lépi ont prêté serment hier devant la Cour constitutionnelle. Après plusieurs mois de retard, ils ont été désignés suite aux injonctions des 7 Sages. 9 membres sur 11 ont répondu à l’appel de la Cour constitutionnelle (Si le député Guy Mitokpè de la Minorité parlementaire était absent parce que hors du territoire national, le mobile de l’absence du directeur de l’Etat civil reste inconnu). Ils ont pour principale tâche d’actualiser le fichier électoral. Un défi qu’ils devront relever en 6 mois. Le président de la Cour constitutionnelle a été très clair hier.
« La République attend donc de vous, que dans les six prochains mois qui constituent le délai légal d’actualisation du fichier électoral, donc d’ici à la fin de novembre 2018, vous fassiez un travail de qualité impeccable, accompli avec conscience et professionnalisme, en ne perdant jamais de vue la modicité de nos moyens », a déclaré le Professeur Théodore Holo. Rappelant leurs missions, il ajoutera : «Il ne vous restera … qu’à prendre en compte et à intégrer au fichier électoral les électeurs ayant atteint leur majorité en 2017, les électeurs omis, ceux qui viennent d’atteindre la majorité en 2018 et ceux qui l’atteindront au premier trimestre de 2019 ».
C’est dire donc que le Cos-Lépi prendra en compte les potentiels électeurs qui auront 18 ans au plus à la fin de mars 2019. A y voir de près, ce dernier rôle devrait normalement incomber à un autre Cos-Lépi (celui de 2018 si les députés n’avaient pas piétiné les textes).
De toute évidence, cette précision du président de la Cour constitutionnelle amène à dire qu’un nouveau Cos-Lépi ne peut plus siéger avant l’organisation des législatives de 2019. En effet, l’actuelle équipe aura à relever tous les défis techniques devant faciliter la préparation des scrutins de mars 2019 de sorte qu’il serait inutile de faire respecter mécaniquement la loi n°2013-06 du 25 novembre 2013 qui exige une actualisation annuelle du fichier électoral. Mieux, face à la morosité économique, le gouvernement hésitera à investir dans deux différentes équipes du Cos-Lépi en moins d’un an. Si la thèse du dernier Cos-Lépi avant les législatives était effective, les députés membres du Bloc de la majorité parlementaires (Bmp) et l’Exécutif qui n’ont pas daigné respecter le Code électoral et la décision de la Cour intervenue en décembre, auraient réussi leur plan: celui de sucrer un Cos-Lépi sous prétexte qu’on veut économiser à l’Etat les ressources.
Avec benintimes