L’Algérie veut pouvoir compter sur les investissements américains pour intensifier l’effort d’exploration et de développement des gisements de pétrole. Ce dimanche, alors qu’il a échangeait avec une délégation de la Chambre de commerce des Etats-Unis, conduite par son vice-président, Myron Brilliant, le ministre algérien de l’Energie, Mustapha Guitouni, a appelé les entreprises américaines à investir dans le secteur.
Le secteur algérien des hydrocarbures enregistre un manque patent en matière d’investissements extérieurs. D’ailleurs, les derniers appels d’offres lancés par la compagnie nationale pétrolière et gazière, Sonatrach, n’ont pas connu de succès.
Lors d’un entretien ce dimanche 6 mai avec une délégation de la Chambre de commerce des Etats-Unis, conduite par son vice-président, Myron Brilliant, le ministre algérien de l’Energie, Mustapha Guitouni a émis le vœu de voir les entreprises américaines investir dans le secteur national des hydrocarbures. D’après un communiqué du ministère, les deux parties ont abordé «les opportunités de partenariat et d’investissement entre les deux pays dans le domaine de l’énergie notamment les hydrocarbures et les énergies renouvelables en souhaitant voir se développer des projets et les expériences qui assurent le transfert du savoir-faire technologique dans ces domaines».
La même source indique que pour ce faire, la délégation de la Chambre du commerce américaine et la partie algérienne ont décidé de promouvoir l’investissement dans le pétrolier algérien, en organisant des rencontres entre les opérateurs économiques des deux pays. Ces rencontres devraient aussi permettre, indique le communiqué, de renforcer et consolider la dynamique du partenariat algéro-américain dans les différents domaines du secteur énergétique.
Pour la réussite de ces projets, les deux parties peuvent compter sur des relations de coopération dans le domaine de l’énergie «très anciennes et excellentes» entre leurs deux pays.
Il est toutefois vrai qu’en raison de la chute des prix du pétrole et du durcissement du cadre juridique sur les investissements étrangers dans le secteur, il était compliqué pour l’Algérie de compter sur les investissements américains. Mais depuis les deux dernières années et grâce aux réformes engagées par le gouvernement, la loi sur les hydrocarbures annoncée en 2017 repositionne désormais l’Algérie sur l’échiquier des pays les plus prometteurs en matière d’IDE. D’ailleurs et pas plus qu’en début de cette année, de retour d’un séjour aux Etats-Unis, le patron du Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, avait indiqué que le géant américain ExxonMobil était «extrêmement intéressé» par l’investissement dans le domaine pétrolier en Algérie.
Baisse drastique des investissements américains dans l’énergétique
La rencontre entre Mustapha Guitouni et Myron Brilliant, en présence de l’ambassadeur des Etats-Unis à Alger, John Desrocher, aurait dû intervenir plus tôt, car les investissements américains dans le secteur énergétique en Algérie ont connu une baisse considérable ces derniers temps.
Fin novembre 2017, à l’occasion du premier forum algéro-américain à Houston aux Etats-Unis, Noureddine Bouterfa, l’ex-ministre de l’Energie, accompagné de Guitouni, alors patron de Sonelgaz, avait indiqué que les investissements énergétiques des compagnies américaines, en Algérie, avaient enregistré une baisse significative ces dernières années, reculant à 100 millions de dollars en 2015, après avoir atteint 600 millions de dollars en 2010.
Aujourd’hui, avec le «fort intérêt» des entreprises américaines pour le marché algérien, l’Algérie peut s’attendre à nouveau à des investissements américains dans les différents secteurs de l’économie algérienne.
Avec latribuneafrique