A la suite des résultats des tests de résistance, les titres des banques européennes ont bondi à l’ouverture avant de retomber rapidement.
L’autorité bancaire européenne a publié vendredi les résultats de tests de résistance du secteur européen. Il en ressort globalement que les établissements sont en mesure d’absorber un choc économique sur trois ans, même si leur bilan de santé n’est pas glorieux . Certaines banques ont montré des signes de faiblesse (Deutsche Bank, UniCredit, Société Générale). D’autres affichent des résultats inquiétants, même si leur fragilité était connue d’avance.
Voici comment les marchés ont réagi ce lundi . Peu avant midi, l’indice européen des banques (Euro Stoxx 600 Banks) perdait 1,6% après avoir ouvert en hausse de 0,22% tiré vers le bas par les banques en queue de classement. Les établissements n’ayant pas suscité de craintes particulières avant les tests de résistance et ceux ayant obtenu de bons résultats sont tout de même en recul. Ainsi BNP Paribas gagnait 1,45% à l’ouverture et cédait 1,5% vers la mi-séance.
Société Générale et UniCredit dans les pires performances
Au-dessus de la limite des 5,5% de ratio de fonds propres, mais classées 42e et 43e sur 51, Deutsche Bank et Société Générale, ont bondi à l’ouverture, mais sont rapidement tombées dans le rouge. « Les marchés européens vont digérer ce matin les résultats des tests de résistance des banques. Les indices devraient ouvrir en hausse (grâce au débouclage de couvertures sur les banques notamment) », expliquaient les analystes d’Aurel BGC avant l’ouverture des Bourses.
Société Générale gagnait près de 1% à l’ouverture, mais vers 10h, le titre était déjà en recul de 1,4%. Vers midi il affiche un retrait de 4,27%. Deutsche Bank a pris 3,53 % et perdait 1,16%. RBS a perdu 0,05 % avant d’accentuer ses pertes à -1,66%. Même chose pour Barclays (+1,59% à 9h puis -1,62% vers 12h). UniCredit est particulièrement sanctionné avec +2,55 % au début puis -7,03 % à midi, signant ainsi la pire performance de l’indice européen des banques.
Enfin, pour les plus mauvais élèves, le mouvement est le même, mais dans une amplitude bien plus importante. Ainsi, Monte Paschi di Siena, talon d’Achille du secteur en Italie, a pris plus de 10% à l’ouverture avant de retomber à +3,80%. Cette progression s’explique notamment par l’annonce d’un nouveau plan de sauvetage . Mais pour celles qui n’ont pas fait l’objet d’annonce particulière, le titre affiche une forte baisse : -4,32% pour Bank of Ireland, -5,97% pour Raiffeisen Bank International.
BNP Paribas (33) :
10,87% –> 8,51%
RBS (38) :
15,53% –> 8,08%
Deutsche Bank (42) :
11,11% –> 7,8%
Société Générale (43) :
10,91% –> 7,50%
Barclays (45) :
11,35% –> 7,3%
UniCredit (46) :
10,38% –> 7,10%
Bank of Ireland (48) :
11,3% –> 6,1%
Raiffeisen Bank International (49) :
10,20% –> 6,12 %
Monte dei Paschi di Siena (51) :
12,1 % –> -2,4%
avec les echos