Le monde a découvert son visage le 13 novembre 2017. Sanglé dans son uniforme de chef de l’armée zimbabwéenne, il mettait publiquement en garde Robert Mugabe, en direct à la télévision.
C’était en réalité le début d’un putsch, peut-être coordonné avec la Chine (d’où Chiwenga revenait), en tout cas mené de main de maître : l’armée a écarté le vieux président sans s’attirer de condamnation internationale ni faire de victimes.
Le nouveau président, Emmerson Mnangagwa, principal bénéficiaire de son intervention, l’a amplement remercié : Chiwenga est désormais vice-président du pays et du parti au pouvoir, mais aussi ministre de la Défense.
Bien qu’il ait rendu son képi, il garde donc la main sur l’armée, acteur économique clé au Zimbabwe et véritable colonne vertébrale de l’État. À seulement 61 ans (quatorze de moins que le président), il peut même rêver de diriger un jour le pays.
J.A.