Clope au bec, regard en apparence blasé, éternels jean et veste noirs… Le Camerounais Simon Njami (56 ans) apprécie peu les mondanités, mais il est de tous les événements culturels ayant trait à l’art contemporain « africain » – terme qu’il combat dans l’idée de donner aux plasticiens concernés une visibilité internationale.
Écrivain et fondateur de la Revue noire dans les années 1990, il est l’un des commissaires d’exposition les plus demandés du moment. Grand ordonnateur de la biennale de Dakar, qui a ouvert ses portes le 3 mai, il s’est illustré dans nombre d’expositions, parmi lesquelles « Africa Remix » (2005), l’exceptionnelle « Après Eden » (2015), ou encore « Afriques Capitales » (2017).
En août 2018, il sera le « librettiste », selon sa formule, de la biennale de Kampala (The Studio), pour laquelle il a invité sept maîtres à ouvrir leur studio, dix jours durant, à de jeunes artistes.
J.A.