Le politologue Jean-François Bayart, son ami, le présente comme « une personnalité transgressive, puissante et imaginative ». Achille Mbembe (60 ans) subjugue ses auditoires.
Qu’ils traitent de la francophonie, de la postcolonie en France ou, plus généralement, de tous les mécanismes de domination, ses textes nourrissent et renouvellent le débat. Et son fan-club (15 000 followerssur Facebook) traverse les continents, à l’image de son itinéraire.
Devenir homme dans le monde est une affaire de trajet, de circulation et de transfiguration
Natif du Cameroun passé par les universités françaises et américaines, Mbembe, dont certains déplorent la radicalité, mène depuis plus de trente ans une carrière d’enseignant entre l’Afrique du Sud et les États-Unis. « Devenir homme dans le monde, écrit-il, est une affaire de trajet, de circulation et de transfiguration. »
J.A.