Le pétrole russe se redirige vers l’Asie.
Entre janvier et mai 2018, les fournitures pétrolières russes à destination des raffineries européennes ont diminué de 19% par rapport à la même période en 2017 pour atteindre près de 1,86 million de barils par jour. Entre janvier et mai 2018, les fournitures pétrolières russes à destination des raffineries européennes ont diminué de 19% par rapport à la même période en 2017 pour atteindre près de 1,86 million de barils par jour, écrit vendredi 4 mai le site d’information Gazeta.ru.
Selon les estimations de l’agence Bloomberg, les fournitures de pétrole en Chine via des oléoducs de Russie ont augmenté de 43% au cours de la même période — jusqu’à 750.000 barils par jour.
Conformément aux plans de chargement auxquels se réfère l’agence, les fournitures via les ports des mers Baltique et Noire enregistreront une baisse en glissement annuel sur les cinq premiers mois de 2018.
L’augmentation des exportations en Chine et leur réduction à destination de l’UE indiquent seulement que les plus grands fournisseurs suivent actuellement le marché et les prix élevés, indique Dmitri Jarski, directeur du groupe d’experts Veta.
En Chine, les prix des hydrocarbures sont traditionnellement plus élevés qu’en Europe et la Russie ne peut pas augmenter la production pour développer les deux axes à cause des termes de l’accord Opep+.
La réduction des fournitures en Europe a lieu essentiellement grâce à la diminution du chargement des ports des pays baltes, alors que les ports russes, comme Vyssotsk, restent chargés.
A l’heure actuelle, la Chine assure près d’un quart de l’augmentation de la demande pétrolière dans le monde. Ces trois dernières années, la consommation dans le pays augmente en moyenne de 5% par an par rapport à la moyenne mondiale de 1,7%. Selon le pronostic de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la Chine et l’Inde seront les principales sources de hausse de la demande pétrolière au moins jusqu’à la moitié des années 2030.
Dans ses prévisions, la compagnie BP a noté également que la Chine et l’Inde assureraient la moitié de la croissance de la demande en hydrocarbures d’ici 2040.
L’an dernier, la Chine est devenue le plus grand importateur de pétrole au monde devant les USA: pour sa consommation de 610 millions de tonnes de pétrole, la Chine en a importé 420 millions de tonnes.
La redistribution des flux pétroliers au profit de la Chine s’explique essentiellement par la hausse des fournitures de Rosneft dans ce pays, notamment dans le cadre des contrats pour lesquels la compagnie a reçu une avance de plusieurs milliards, explique Dmitri Marintchenko, directeur du groupe pour les ressources naturelles et les matières premières Fitch Ratings.
Avec sputnik