Retouches stratégiques dans le top management de Dangote Cement. Le cimentier nigérian vient d’annoncer quatre nouvelles nominations dont celle du directeur général, deux directeur exécutifs et un directeur non-exécutif en la personne de Cherie Blair, l’épouse de l’ex-Premier ministre britannique. Principal objectif : renforcer l’équipe managérial du groupe cimentier nigérian et soutenir sa croissance.
Dangote Cement réaménage son top management. Le cimentier nigérian vient de procéder à quatre nominations voulues stratégiques, selon le communiqué émanant de la firme.
Olakunle Alake, Directeur général du groupe
C’est le nouveau directeur général de Dangote Cement.
Olakunle Alake, en manager sénior, compte 34 ans d’expérience dans la banque, le conseil en gestion et les industries manufacturières. Une carrière bâtie au sein d’importantes entreprises telles que PrincewaterhouseCoopers, Liberty Merchant Bank Limited ou encore International Trust Bank. Dans les rangs du groupe Dangote depuis juillet 1997, il a sillonné différentes sociétés du groupe, gravissant régulièrement les échelons. Avant sa nomination, il officiait en tant que directeur de l’exploitation.
Adenike Fajemirokun, Directrice exécutive du groupe
Désormais Directrice exécutive du groupe, cette experte en risque financier est la première femme à occuper ce poste. Docteur en ingénierie du risque de l’Université de Manchester, Adenike Fajemirokun cumule 18 ans d’expérience dans le management du risque tant dans le domaine bancaire, que celui de l’ingénierie ou des industries. Son CV laisse apparaitre de grands noms tels que les filiales londoniennes de l’américain Goldman Sachs et l’allemand Deutsche Bank où elle a notamment dirigé le département du risque opérationnel pour les activités mondiales de la banque. Au Nigeria, elle est d’abord passée chez First Bank avant de fonder AFRisk Management Consultants, une entreprise spécialisée dans la gestion de risques d’entreprise. Avant de devenir directrice exécutive du groupe, Fajemirokun était à la tête le département “Risk”.
Austine Ometoruwa, Directeur exécutif du groupe, Finance et trésorerie
Austine Ometoruwa est un véritable globe-trotter financier qui rejoint le groupe Dangote Cement -en qualité de Directeur exécutif du groupe chargé de la Finance et trésorerie d’entreprise- après avoir collaboré avec l’entreprise de l’homme le plus riche d’Afrique pendant plus de 25 ans. En effet, il conseillait le groupe Dangote via sa propre entreprise, Boston Trico Capital LLC, qu’il a fondé en 1990. Il jouit également de 35 ans d’expérience dans la finance construite entre l’Afrique, l’Europe, l’Amérique et le Moyen-Orient notamment chez Chase Manhattan Bank, Bank of Boston, Standard Bank of South Africa ou Citigroup.
Cherie Blair, Directrice non-exécutive du groupe
Il y a quelques jours, le groupe annonçait également la nomination de Cherie Blair, l’épouse de l’ex-Premier ministre Britannique Tony Blair en qualité de Directrice non-exécutive. Femme d’affaires et avocate diplômée de la London School of Economics, elle dispose de plus de 35 ans d’expérience notamment dans l’arbitrage, la médiation, le droit international public. Elle est connue pour avoir fondé en 2011 Omnia Stategy, une société de conseil en stratégie juridique qui accompagnent multinationales et gouvernements dans la résolution crise grâce à une approche transversale. Le conseil d’administration de Dangote Group est le deuxième auquel elle siège après le groupe français Renault où elle administre depuis 2015.
«C’est excitant de voir une femme occuper une si haute position. Nous sommes sensibles au genre et créons des opportunités égales pour que les hommes et les femmes atteignent le sommet», a déclaré Aliko Dangote, PDG de Dangote Group, commentant les nominations d’Adenike Fajemirokun et Cherie Blair.
Objectif: croissance
«Ces nouvelles nominations visent à renforcer l’équipe dirigeante du Groupe et à consolider sa trajectoire de croissance stratégique», a-t-il ajouté.
Le groupe Dangote a en effet lancé une stratégie d’expansion dont la mise en œuvre est déjà effective. Récemment, le cimentier nigérian a renforcé sa participation dans plusieurs filiales notamment en Tanzanie, en Ethiopie, au Sénégal, au Cameroun, en Afrique du Sud ou encore en Zambie. Des opérations qui lui ont couté au total 162 milliards de nairas, soit près de 500 millions de dollars, après un exercice 2017 où la rentabilité a été au rendez-vous dans certaines filiales. C’est le cas notamment au Cameroun où le groupe a dégagé un bénéfice de 1,935 milliard de nairas en 2017, soit environ 5,4 millions de dollars.
Pour aller plus loin et lever davantage de fonds pour financer sa stratégie d’expansion, le groupe, déjà coté à Lagos, prépare son entrée sur la London Stock Exchange à l’horizon 2020. Parallèlement, son agenda prévoit également une levée de 500 millions de dollars en euro-obligations.
Avec latribuneafrique