La contrebande, l’évasion fiscale, la limitation des taxes douanières, le contournement des lenteurs administratives sont autant de facteurs qui contribuent à infecter les recettes d’exportation de la Côte d’Ivoire. Tout comme dans certains pays comme le Nigéria avec le pétrole qui aussi connu les mêmes déboires, la Zambie et l’Afrique du Sud avec le minerais.
Fraude sur l’exportation du Cacao : La Côte d’Ivoire perd 2500 milliards Fcfa en 24 ans
« Entre 1990 et 2014, 31,3% des exportations déclarées de cacao vers les Pays-Bas n’apparaissent pas dans les transactions néerlandaises, soit une disparition globale de 5 milliards de dollars (2500 milliards Fcfa) », a révélé, la semaine dernière, un rapport de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced).
Intitulé « Trade Misinvoicing in Primary Commodities in Developing Countries », ce rapport tire la sonnette d’alarme sur des sommes faramineuses non déclarées, engrangées par des mains occultes, qui pouvaient pourtant servir à développer certains secteurs encore enclins à d’énormes difficultés en Afrique (Santé, éducation, électricité…).
La contrebande, l’évasion fiscale, la limitation des taxes douanières, le contournement des lenteurs administratives sont autant de facteurs qui contribuent à infecter les recettes d’exportation de la Côte d’Ivoire. Tout comme dans certains pays comme le Nigéria avec le pétrole qui aussi connu les mêmes déboires, la Zambie et l’Afrique du Sud avec le minerais.
Ces révélations confortent le gouvernement ivoirien dans la lutte contre la fraude. En effet, il avait engagé en octobre 2014 des mesures de renforcement des contrôles strictes dans les ports pour lutter contre la fraude. Cette décision n’avait pas rencontré l’adhésion des exportateurs qui se plaignaient des délais d’entente du cacao en provenance des exploitations. Qui duraient 10 à 15 jours au lieu de cinq à sept jours auparavant.