L’ex premier ministre de la transition burkinabè, le général Yacouba Isaac Zida a été lis en cause pour “coups et blessures” et “homicide” lors de la répression de l’insurrection populaire par l’ex garde prétorienne de Blaise Compaoré dont il était le numéro 2, selon un rapport d’enquête.
Des éléments de l’ex régiment de sécurité présidentielle (RSP) dirigés par leur chef de corps, le Lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, alors chef des opérations sur le terrain le 30 octobre, ont “tiré d’abord en l’air, puis ont ouvert le feu en tirant à balles réelles dans la foule” au niveau de l’hôtel palace, hôtel Laïco à l’intersection des boulevards Mouhamar Kadafi et Pascal Zagré, indique le rapport de la commission d’enquête.
“Cela a perduré jusqu’au niveau du siège de la direction générale des douanes de Ouaga 2000. Il en a été de même lorsque les manifestants étaient parvenus vers le siège de BF1 TV. Quarte (4) personnes ont trouvé la mort sur le trajet, de nombreuses autres ont été blessées dont certains par balles réelles”, poursuit le rapport jusque-la tenu secret et endu public par un journal d’investigation.
Fort de ces constats, le rapport cite M. Zida comme étant l’une personnes « susceptibles d’être mis en cause eu égard aux éléments de preuves et aux circonstances. »
Outre M. Zida, le président déchu Blaise Compaoré, alors chef suprême des armées et ministre de la défense est également mis en cause.
Au total, 31 personnalités, dont le colonel-major Boureima Kéré, le capitaine Hamidou Kouda et plusieurs autres soldats du RSP sont également cités dans le rapport.
L’ancien président de l’ex parti au pouvoir le congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Assimi Koanda et Christian Vicens dit Titis, cousin de l’ex Première dame Chantal Compaoré et 26 autres personnes sont accusés pour « coups et blessures » durant la période insurrectionnelle.
Dans un rapport intitulé « Qu’est-ce qu’ils avaient dans la tête pour tirer sur les gens ? », Amnesty international avait dénoncé ” l’utilisation d’une force excessive et meurtrière par les forces militaires, notamment la garde présidentielle, à l’encontre de manifestants” et appelé les autorités à “traduire en justice les soldats et leurs commandants soupçonnés d’avoir participé à ces actions ayant entraîné la mort et blessé des personnes en dehors du cadre de la loi”
En rappel, les évènements du 28 octobre au 02 novembre 2014 ont fait officiellement 32 morts et 242 blessés.
En exil au Canada depuis la fin de la transition, legénéral Zida est également cité dans des affaires de malversations financières
avec koaci