La valeur de l’action Ecobank Transnational Incorporated a atteint vendredi 22 juillet 2016, son niveau le plus bas depuis 2009 sur les marchés financiers de Lagos (NSE) et d’Abidjan (BRVM).
Sur le Nigeria Stock Exchange, le titre a plongé de 4,3%, dans un volume des échanges de 32,5 millions de nairas. Sur la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières d’Abidjan, il a terminé la semaine sur une note stable, dans un volume des échanges de 2,9 millions de FCFA. Toutefois, il cumule désormais une perte de valeur de 37,5% depuis le début d’année selon le bulletin officiel de la cote de la date de référence.
Au total, la capitalisation boursière du sixième groupe bancaire africain selon The Banker, a reculé 53,6% depuis le début de l’année et se situe actuellement à 948 millions $ selon des données disponibles sur le terminal financier de Bloomberg. Pour les personnes investissant en nairas (monnaie du Nigéria), le repli n’est que de 30% à 284,3 milliards de nairas, tandis que pour ceux qui ont investi en Francs CFA, le repli est de 52,7% à 575 milliards de FCFA.
Selon un classement publié par Standard & Poors Global Intelligence, ETI est ressorti à la 5ème place des banques les moins performantes. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette situation.
Le groupe est fortement exposé au marché nigérian qui lui a fourni un part importante de ses revenus. Or les défis économiques et monétaire que connaît la première économique d’Afrique, font craindre une baisse des revenus (en rapport à une contraction des activités économique), une hausse des charges financières (du fait de la nécessite de rembourser certains emprunts internationaux de court terme) et une certitude sur la maîtrise du volume des créances douteuses.
Le groupe garde le soutien de ses plus gros investisseurs. Pour Nedbank (1er actionnaire) et Qatar National Bank (2ème actionnaire), récemment positionnés sur le titre, l’investissement tarde encore à générer de la plus-value. La Public Investment Corporation, le fonds de pension des fonctionnaires sud-africains, qui avait acquis le titre alors qu’il était à 9,5 nairas, s’en sort un peu mieux avec une plus-value actuelle de 2,4 nairas par action.
D’autres investisseurs institutionnels ont choisi de se séparer de leurs titres Ecobank. On peut citer, dans ce cadre, Blackrock, dont le portefeuille ne compte plus que 2,7 millions de titres du groupe, contre 40 millions au troisième trimestre 2015.
Le plus gros désinvestissement a été noté chez Fidelity Management & Research qui a cédé la totalité de ses 127 millions de titres.
Relevons toutefois, que certains institutionnels comme le fonds indiciel Global X Management MSCI Nigeria ont accru leurs positions. Pour ce dernier, l’augmentation porte sur près de 4 millions de titres.
Avec Agence Ecofin