L’annonce a été faite par un collectif de groupes armés prénommé Conseil de la Choura révolutionnaire de Benghazi, dans un communiqué publié le 23 juillet. Il évoque une «agression flagrante» de la part des forces occidentales, notamment françaises.
«Nous appelons tout le peuple libyen à se mobiliser pour défendre sa religion […] et expulser toutes les troupes étrangères de Libye», stipule le communiqué, ajoutant que «la présence militaire française en Libye équivaut à une invasion».
#Libya militias call for expulsion of #France & other foreign troops, call them “crusaders” http://www.naharnet.com/stories/en/213583-libya-armed-groups-urge-fight-against-french-troops …
Des forces françaises, américaines et britanniques se trouvent actuellement en Libye afin de combattre selon eux, les militants de l’Etat islamique dans le pays.
La présence de troupes terrestres françaises en Libye a été révélée le 20 juillet lorsque le ministère de la Défense français a confirmé la mort de trois de ses soldats dans un «accident d’hélicoptère» lors d’une mission en Libye.
Dans la foulée, un communiqué du ministère de la Défense avait déploré la perte de «trois sous-officiers français décédés en service commandé en Libye», confirmant ainsi la présence des forces françaises sur le territoire libyen.
Le président François Hollande a lui affirmé que la France menait «des opérations périlleuses de renseignement en Libye» et que les militaires français avaient trouvé la mort dans un «accident d’hélicoptère».
En réalité, l’hélicoptère transportant les militaires français avait été abattu par les membres d’une milice islamiste portant le nom de Brigade de défense de Benghazi.
Pourtant, la France avait précédemment affirmé que seuls ses avions avaient effectué des vols de reconnaissance dans les zones contrôlées par Daesh.
La confirmation de la présence des troupes françaises avait alors incité des centaines de personnes à descendre dans les rues de plusieurs villes à travers la Libye en signe de protestation.
Le gouvernement d’union nationale libyen (GUN) a dénoncé la présence de troupes étrangères évoquant une «violation» de la souveraineté du pays et demandant des comptes à Paris à travers un communiqué.
Les États-Unis et le Royaume-Uni avaient également confirmé en mai 2016 la présence de leurs troupes en Libye, théâtre de violences permanentes depuis l’ingérence occidentale de l’OTAN en 2011 qui avait conduit à la chute et à l’assassinat du dirigeant Mouammar Kadhafi.
avec francais.rt