Pamplemousses, oranges, clémentines… Ces fruits gorgés de soleil présentent des substances photosensibilisantes qui pourraient bien accroître les risques de mélanome.
MÉLANOME. Si les résultats de l’étude peuvent paraître inquiétants, il convient de raison garder : les fruits (et légumes) restent parmi les aliments à privilégier pour une alimentation saine et équilibrée. Toutefois, des travaux parus le 29 juin 2015 dans la revue Journal of Clinical Oncologysèment le doute sur le caractère potentiellement cancérigène de substances présentes en quantité dans les agrumes. En partant de cet état de fait, des chercheurs de l’université Brown (Providence/États-Unis) ont cherché à savoir si le fait de manger beaucoup de ces fruits pouvait favoriser le développement d’un mélanome.
Il est trop tôt pour changer les recommandations alimentaires.”
L’étude a été menée sur plus de 100.000 personnes (63.000 femmes et 41.000 hommes) suivies durant 25 ans (entre 1985 et 2010) par deux cohortes américaines. Sur cette période, 1.840 personnes ont développé un mélanome. Après avoir ajusté les chiffres en fonction des autres facteurs de risque connus, les chercheurs ont évalué à 36% l’accroissement du risque chez les personnes consommant plus de sept agrumes par semaine. « Si cette corrélation est intrigante, il est trop tôt pour changer les recommandations alimentaires, précisent les chercheurs. En attendant d’autres données scientifiques, il faut continuer à protéger notre peau du soleil. » En effet, c’est le genre d’études prospectives qui ne devraient en aucun cas influencer nos comportements alimentaires. Peut-être plus tard, mais en l’absence de données plus solides, il est toujours mieux de s’en tenir aux données disponibles.
Le psoralène une substance à risque bien connue
L’explication possible de cette corrélation ? Le psoralène présent dans ces fruits. Ce composé chimique naturel a des propriétés photosensibilantes qui rendent de fait la peau plus sensible aux rayons UV, principaux facteurs de survenue d’un cancer de la peau. Autrement dit, absorbés en grande quantité, les psoralènes pourraient amoindrir notre capacité à résister aux effets néfastes du soleil.
Mais la découverte de ce processus chimique ne date pas vraiment d’hier. En effet, les psoralènes sont déjà utilisés dans la PUVA-thérapie, une photochimiothérapie destinée à traiter des maladies de la peau comme le psoriasis ou le vitiligo. Elle consiste en l’irradiation du corps par les rayons Ultra-Violets A (UVA) après la prise d’un médicament photo-sensibilisant à base de psoralènes. Ces derniers bloquent la multiplication des kératinocytes, les cellules censées protéger l’épiderme du rayonnement solaire. Ainsi, l’un des effets secondaires de la PUVA-thérapie est… le cancer de le peau. Les personnes suivant ce traitement (plusieurs séances) doivent ainsi impérativement sortir avec des vêtements couvrants et des lunettes de soleil, précise la Société française de dermatologie.
MÉLANOME. Si les résultats de l’étude peuvent paraître inquiétants, il convient de raison garder : les fruits (et légumes) restent parmi les aliments à privilégier pour une alimentation saine et équilibrée. Toutefois, des travaux parus le 29 juin 2015 dans la revue Journal of Clinical Oncologysèment le doute sur le caractère potentiellement cancérigène de substances présentes en quantité dans les agrumes. En partant de cet état de fait, des chercheurs de l’université Brown (Providence/États-Unis) ont cherché à savoir si le fait de manger beaucoup de ces fruits pouvait favoriser le développement d’un mélanome.
Il est trop tôt pour changer les recommandations alimentaires.”
L’étude a été menée sur plus de 100.000 personnes (63.000 femmes et 41.000 hommes) suivies durant 25 ans (entre 1985 et 2010) par deux cohortes américaines. Sur cette période, 1.840 personnes ont développé un mélanome. Après avoir ajusté les chiffres en fonction des autres facteurs de risque connus, les chercheurs ont évalué à 36% l’accroissement du risque chez les personnes consommant plus de sept agrumes par semaine. « Si cette corrélation est intrigante, il est trop tôt pour changer les recommandations alimentaires, précisent les chercheurs. En attendant d’autres données scientifiques, il faut continuer à protéger notre peau du soleil. » En effet, c’est le genre d’études prospectives qui ne devraient en aucun cas influencer nos comportements alimentaires. Peut-être plus tard, mais en l’absence de données plus solides, il est toujours mieux de s’en tenir aux données disponibles.
Le psoralène une substance à risque bien connue
L’explication possible de cette corrélation ? Le psoralène présent dans ces fruits. Ce composé chimique naturel a des propriétés photosensibilantes qui rendent de fait la peau plus sensible aux rayons UV, principaux facteurs de survenue d’un cancer de la peau. Autrement dit, absorbés en grande quantité, les psoralènes pourraient amoindrir notre capacité à résister aux effets néfastes du soleil.
Mais la découverte de ce processus chimique ne date pas vraiment d’hier. En effet, les psoralènes sont déjà utilisés dans la PUVA-thérapie, une photochimiothérapie destinée à traiter des maladies de la peau comme le psoriasis ou le vitiligo. Elle consiste en l’irradiation du corps par les rayons Ultra-Violets A (UVA) après la prise d’un médicament photo-sensibilisant à base de psoralènes. Ces derniers bloquent la multiplication des kératinocytes, les cellules censées protéger l’épiderme du rayonnement solaire. Ainsi, l’un des effets secondaires de la PUVA-thérapie est… le cancer de le peau. Les personnes suivant ce traitement (plusieurs séances) doivent ainsi impérativement sortir avec des vêtements couvrants et des lunettes de soleil, précise la Société française de dermatologie.
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