L’instance basée à Lausanne n’autorise pas les 68 athlètes russes, qui en avaient fait la demande, à participer aux Jeux Olympiques de Rio de Janeiro.
Le 5 juillet dernier, la Fédération russe d’athlétisme (ARAF) avait communiqué une liste de soixante-huit de ses athlètes, qui demandaient à être repêchés pour les Jeux Olympiques de Rio de Janeiro, après la confirmation de la suspension de l’ARAF par la Fédération internationale (IAAF) suite au scandale de dopage organisé dans l’athlétisme russe. Du fait de la suspension de leur fédération, les soixante-huit athlètes avaient tous fait une demande personnelle à l’IAAF. Parmi eux, on trouvait Sergei Shubenkov, l’actuel champion du monde du 110m haies, et Elena Isinbaeva, l’ancienne championne olympique de saut à la perche.
L’IAAF avait rejeté ces demandes, à l’exception de celle de Darya Klishina, double championne d’Europe en salle du saut en longueur, qui s’entraîne aux Etats-Unis et était donc éloignée des structures russes impliquées dans le scandale du dopage organisé. Yuliya Stepanova, la spécialiste du 800m, qui avait, avec son mari, révélé l’affaire avait, elle aussi, reçu le feu vert pour participer aux JO. On l’avait d’ailleurs déjà vu aux derniers Championnats d’Europe à Amsterdam. Jeudi, le Tribunal arbitral du sport (TAS) a suivi l’IAAF en refusant les soixante-huit athlètes.Aussitôt l’annonce du TAS connue, Sebastian Coe, le président de l’IAAF, a «remercié» l’instance pour son «soutien». Du côté de la Russie, on a également réagi rapidement à la décision prise jeudi à Lausanne. Ainsi, le Kremlin «regrette profondément» le verdict du Tribunal. Vitaly Mutko, le ministre des Sports, a, lui, dénoncé une décision «politique» et «sans fondement juridique». C’est maintenant le Comité international olympique (CIO) qui va devoir trancher sur la présence ou non à Rio de Janeiro de l’ensemble de la délégation russe, suite à la publication lundi du rapport McLaren, qui a démontré que trente sports étaient concernés en Russie par un système de dopage, mis en place par l’Etat russe avec l’aide de ses services secrets.
Avec Senegal7